Trois minibus transportant en majorité des commerçants en provenance de Siguiri pour Bamako ont été la cible d’une attaque de coupeurs de route à l’aube de ce samedi, 12 octobre 2019. Au moins une personne a été tuée dans l’attaque, trois autres ont été blessées et d’importantes sommes d’argent ont été emportées, a appris Guineematin.com à travers son correspondant à Siguiri.
L’attaque a eu lieu à 4 heures du matin à Kourémalé, peu après la frontière séparant la Guinée et le Mali. Dans les trois véhicules attaqués, se trouvaient des commerçants guinéens et maliens. Plusieurs d’entre eux partaient acheter des marchandises à Bamako pour venir les revendre à Siguiri. Parmi eux, Mamadou Sow qui s’en est sorti avec des blessures.
« On s’est embarqués à Siguiri aux environs de 2 heures du matin, on est arrivés au poste de contrôle de la frontière aux environs de 4 heures du matin. Après le contrôle, nous nous sommes embarqués dans un minibus malien pour aller à Bamako. Mais, à une cinquantaine de mètres du poste de police malien, nous avons vu deux minibus garés, ils avaient été interceptés par des coupeurs de route qui avaient déjà dépouillé leurs passagers. Ne sachant pas ce qu’il se passait, notre chauffeur s’est également garé. Immédiatement, un homme a ouvert le feu derrière nous. Malheureusement, les balles ont touché 4 d’entre nous. L’un a trouvé la mort et deux autres plus moi avons été blessés. Moi, j’ai été touché au niveau d’un pied et de la hanche. Les assaillants nous ont mis à terre pour nous fouiller, ils ont pris tout ce qu’on avait. Moi, j’avais un montant de 3 millions de francs CFA. Les autres aussi avaient plusieurs millions de francs CFA, ils ont tout emporté », explique ce commerçant.
Le corps de la victime, un commerçant malien prénommé Demba, et les trois blessés ont été admis dans une clinique de Kourémalé. Après les premiers soins, Mamadou Sow est rentré à Siguiri. Il dénonce le laxisme des services de sécurité malien. « C’est vraiment étonnant qu’une attaque de ce genre se produise à une cinquantaine de mètres d’un poste de police et que les agents ne réagissent pas », a-t-il dit.