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Présidentielle 2013 : Moussa Mara promet une guerre contre la corruption
Publié le mercredi 24 juillet 2013  |  Le Flambeau


© Partis Politiques par DR
Présidentielle 2013: Moussa Mara, président du parti YELEMA


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Reforme des forces armées et de sécurité. Réconciliation nationale. Relance socio économique. Reforme institutionnelle. Reconstruction et refondation de l’école malienne. Relance du dispositif de la décentralisation et Guerre contre la corruption.
Dans un entretien accordé conjointement au site afribone et à notre rédaction, le weekend dernier, le candidat Moussa MARA a bien voulu aborder quelques aspects de son projet de société, ses priorités pour le Mali et les solutions qu’il propose face aux préoccupations du peuple malien s’il est élu Président de la République. La situation des élections, la problématique des irrégularités qui pourront en résulter, la crédibilité des différents candidats, l’implication de la France dans le processus électoral, la question de Kidal…tels sont, entre autres, les sujets qui ont été évoqués au cours de cet entretien. Un entretien a lire absolument…

À quelques jours de l’élection présidentielle du 28 juillet, quel sentiment vous anime concernant les conditions d’organisation du scrutin ?
Il y a des difficultés évidentes dont la moindre n’est pas la question du vote à Kidal mais il y a également des avancées significatives comme le niveau de retrait des cartes d’électeurs. Après deux semaines de distribution nous constatons 70% de retrait à Bamako, un chiffre qui n’a jamais été approché au Mali. Mon opinion est que nous devons positiver l’organisation, identifier les difficultés et les régler ensemble ou nous entendre sur comment faire avec mais il faut qu’on soit ensemble pour que les prochaines élections soient une fête de la démocratie.


Faut-il ou pas aller à cette élection ? Et Pourquoi ?
Il faut aller aux élections le plus rapidement possible pour sortir de la période d’incertitude actuelle, donner une vraie légitimité au pouvoir et engager rapidement les vraies reformes de fond qui seules garantiront au Mali une sortie durable de crise.
Le président de la République estime que les candidats doivent s’attendre à une élection imparfaite. Quelle est la marge d’irrégularités que vous êtes prêts à accepter ?
J’ai dit depuis le mois de février que nous nous engageons à YELEMA à ne pas contester les résultats des élections quels qu’ils soient et nous invitons tous les candidats à s’inscrire dans une démarche similaire car le Mali est plus important que chacun d’entre nous. Faisons confiance aux autorités actuelles, seules organisatrices des élections et suivons les. Si elles estiment qu’on peut tenir les élections, allons Y et quelque soit le vainqueur félicitons le et prions pour qu’il puisse sortir le pays de l’ornière.
Les acteurs politiques maliens ont-ils encore la solution aux graves problèmes qui se posent aujourd’hui au pays ?
A entendre les discours ici ou là, on ne peut que regretter la qualité générale du débat public dans notre pays et la qualité générale du leadership. Cela étant dit, certains acteurs ont des positions et des idées intéressantes, d’autres ont une crédibilité à porter le changement dont nous avons besoin. Il faut donc être optimiste et parier sur la saine et positive progression de la démocratie, de la qualité des projets dans un contexte où la société civile devrait jouer un rôle de plus en plus important.


Quelles sont vos chances face à vos adversaires ?
Les élections de sortie de crise sont généralement des élections ouvertes avec des citoyens ayant une grande envie de changement et donc des perspectives intéressantes pour ceux qui personnifient ce changement comme moi. Ensuite la forte mobilisation des citoyens, notamment à Bamako où traditionnellement la participation est faible, est de nature à ajouter une dose d’incertitude aux résultats. Les jeux sont ouverts, tout est envisageable. Nous nous organisons en conséquence, adaptons nos stratégies aux contextes, privilégions le rapport direct, franc et honnête avec les citoyens pour accroitre nos chances bien réelles aujourd’hui.

Etait- il nécessaire que toutes les solutions de sorties de crise nous soient dictées de l’extérieur pendant cette transition ?
La qualité du leadership mais aussi et surtout notre incapacité à nous entendre ont ouvert la voie à une implication de plus en plus importante de l’extérieur dans la résolution de nos problèmes. Nous devons en tirer les conséquences utiles pour l’avenir.


Pour remettre le pays sur les rails, il faut une thérapie de choc. Quelle est la recette du candidat que vous êtes ?
Plusieurs thérapies de choc sont utiles : la thérapie de la reforme des forces armées et de sécurité, la thérapie de la réconciliation nationale, la thérapie de la relance socio économique, celle des reformes de fond sur les plans institutionnels, de la lutte contre la corruption et de la gouvernance. Nous aurons également à nous atteler à la question majeure de l’école pour la refonder sur une génération avec une amélioration progressive du dispositif.


Est-ce que les français laisseront le nouveau président travailler exclusivement pour les intérêts du Mali ?
Laissons les français tranquilles et regardons nous mêmes. Au contraire remercions les français pour nous avoir aidé à nous remettre debout. Travaillons sur nos faiblesses sérieusement et dans la durée, faisons les efforts appropriés pour redresser notre Etat et notre démocratie et vous verrez qu’à l’avenir nous n’aurons besoin de personne pour tracer notre voie.

Quelle seront vos premières mesures, si vous êtes élu ?
Monter une équipe constituée essentiellement d’hommes neufs, compétents, intègres et patriotes, dont une partie de la diaspora. Nous attaquer ensuite aux chantiers de la reforme des forces de défense, de la réconciliation nationale et de la relance socio économique dans les deux premiers mois du mandat pour que tous ces dispositifs soient sur les rails avec des objectifs clairs à atteindre et un chronogramme précis partagé avec les maliens. Jeter enfin les bases de la restructuration de l’Etat, de la Guerre contre la corruption pour que nous disposions des outils de base et de la feuille de route nécessaire pour le mandat, cela dans le premier trimestre de ma prise de fonction.

Vous président, pouvez-vous garantir que non seulement le Mali ne sera pas coupé en deux mais également qu’on ne parlera plus d’Azawad ?
Aujourd’hui tous les maliens, y compris ceux qui ont porté leur arme contre le pays ainsi que toute la planète convient que l’intégrité du territoire et la souveraineté de notre pays ne sont pas négociables. Cela est garanti. En revanche nous devons travailler à renforcer nos propres moyens de défense et de sécurité pour que nous puissions assurer nous mêmes ces fonctions substantielles d’un Etat digne de ce nom et jouer notre partition sécuritaire dans l’ensemble sahélien à aborder globalement. Je m’inscris dans cette direction et nous ferons en sorte que plus jamais le Mali ne soit dépendant de qui que ce soit pour assurer sa sécurité. Pour ce qui concerne l’administration du territoire, je vais initier des reformes d’approfondissement de la décentralisation avec une force supplémentaire donnée aux régions et un changement de leur dénomination pour que les noms soient familiers aux populations (mandé, kaarta, Wassoulou, Macina…). Ces dénominations seront consensuellement fixées par les communautés et l’Etat les entérinera.
Mot de la fin pour les lecteurs
Mes remerciements à vous qui me donnez l’occasion de présenter quelques aspects de notre projet de société. Mes encouragements à poursuivre dans cette direction. Mes prières pour des élections apaisées et saluées par tous, pour un hivernage productif et satisfaisant et pour un mois de ramadan de paix et de dévotions agréées par le seigneur.
LA REDACTION

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