Le transfuge de l’ADEMA/PASJ fonde son opinion sur une découverte en ligne selon laquelle il y a 29 000 soldats étrangers sur le sol malien. Ce qui lui fait également dire : « le Mali est un pays occupé ».
« Il faut faire le bilan des actions du Mouvement démocratique pour rétablir la vérité »
Iba N’DIAYE a très mal accueilli le procès fait au Mouvement démocratique, à ceux qui ont été aux affaires et dont la gestion a pu conduire à l’effondrement du pays. C’est donc, un Iba, dans la robe de l’avocat qui apporte la contradiction : « il n’y a pas d’élection propre, mais nous savons comment nous avons fait pour accéder au pouvoir en 92. Il n’y avait personne au pouvoir pour nous financer. Nous savons que des cadres honnêtes, pendant des années, ont œuvré pour faire avancer le Mali. (…) Si on se laisse faire, c’est un coup d’État qui se prépare… Si on met tout le monde dans le même sac, après nous n’aurons que nos yeux pour pleurer. Il y a quelque chose qui se prépare ».
Tenant visiblement son sucre d’ordre, M. N’DIAYE tente de démontrer que le Mouvement démocratique est victime d’un procès en sorcellerie. Pendant les 8 ans de Modibo KEITA et pendant les 23 ans de Moussa TRAORE, il n’y a pas eu un kilomètre de goudron posé dans la région de Kayes dont je suis originaire. Avec l’avènement de la démocratie, il y a eu plus de 1 700 km de routes construites. S’il fait grâce des hôpitaux, de l’aéroport, il souligne qu’IBK n’a pas réalisé un kilomètre de goudron à Kayes. C’était la substance de la défense de Me N’DIAYE.
Pour le nouvel opposant, le meilleur moyen de mettre un terme à la controverse, c’est : « faire le bilan des actions du Mouvement démocratique. On n’acceptera pas de falsification de l’histoire. Nous voulons, avant qu’on aille, rétablir la vérité et laisser le Mali dans de meilleures conditions ».
Ibrahima LY : « Il faut faire le bilan, même s’il le faut, le procès de la gestion du Mouvement démocratique »
Ce bilan partiel de Iba a eu le mérite de faire sortir de ses gonds le doyen Ibrahima LY qui n’entend pas se laisser conter fleurette : « oui, il faut faire le bilan, même s’il le faut, le procès de la gestion du Mouvement démocratique. On doit faire certains constants. C’est bien beau de dire qu’on a posé des goudrons, mais quels goudrons ! Des calebasses brisées. Quels goudrons nous allons laisser à la postérité ? Un goudron c’est normalement 15 cm ; mais ces goudrons-là ne sont pas carrossables au bout seulement de quelques mois. Il faut faire le bilan pour rétablir la vérité. »
Konimba SIDIBE, ancien ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé : Il faut débarrasser le pays des délinquants et criminels financiers »
Très en verve et en veine de détermination d’anathématiser l’impunité qui enveloppe les pratiques de corruption, l’ancien ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé du Gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA se lance dans un réquisitoire enflammé dans son diagnostic des TDR du Dialogue National Inclusif (DNI) dont l’atelier national de validation a eu lieu, au CICB, les 14 et 15 septembre dernier. La démarche de l’expert-comptable est d’une rigueur irréfragable. Il démontre une rupture totale entre les objectifs et les résultats attendus, dans les TDR validés, en matière de lutte contre la corruption. Il constate que nulle part, il n’est clairement question de lutte implacable contre la corruption ; mais plutôt de conséquences de la corruption sur la vie des Maliens. Or, rappelle-t-il, cet aspect avait fait l’objet d’une Étude sous l’ancien Premier ministre Modibo KEITA et les résultats sont connus de tous. Aussi, se prend-il les mors aux dents : « mais cela, nous le savons ; nous le vivons au quotidien ». Pour celui qui a été la cheville ouvrière du Forum Invest in Mali, en 2013 « il faut débarrasser le pays des délinquants et criminels financiers… Le temps n’est plus au bavardage, mais à l’action ».
Il donne un autre exemple relatif à la Défense et à la Sécurité où les résultats attendus portent, en substance, sur des forces de défense et de sécurité capables d’accomplir leur mission. Mais, fulmine Konimba, « on ne parle pas de la gouvernance de la sécurité. C’est là le vrai problème. On ne parle pas des hélicos cloués au sol… »
Selon Konimba SIDIBE, « le Dialogue national inclusif ou appelez-le comme vous voulez, est derrière nous. Mais, il faut remporter la bataille de l’opinion ». Il justifie cette position : « dans les TDR, on a botté en touche toutes les questions majeures. Ce qu’IBK veut, c’est d’aller à un consensus illusoire sur les questions d’avenir. Qu’est-ce que nous voyons ? Le DNI est devenu un dialogue de la Majorité avec elle-même ».
D’autre part, il préconise à la Plateforme dont son Parti le MODEC est membre, de jeter une passerelle avec tous les regroupements et « pour faire partir ce régime incompétent et corrompu. Cela donnerait un autre espoir pour le peuple. Il faut une unité d’action avec toutes les forces de résistance ». Konimba pense, entre autres, aux anciens Premiers ministres Soumana SAKO et Cheick Modibo DIARRA.
Coumba YARESSI, militante démocratique : « La temporisation dans l’action, c’est la mort »
Coumba YARESSI est d’avis qu’il urge d’agir. « La temporisation dans l’action, c’est la mort », est-elle convaincue.
Cependant, elle soulève la polémique en soutenant que le Mouvement démocratique doit faire son introspection et son mea culpa. « Le Mouvement démocratique doit reconnaître son erreur et demander pardon ; je suis sûre qu’il se fera pardonner », a suggéré cette militante démocratique de la première heure.