Le président de la Ligue démocratique pour le changement, Moussa Sinko Coulibaly, était l’invité spécial de l’émission ‘’vis-à-vis’’ de la radio « Peace FM » dont le thème était : actualités dominantes du Mali. L’occasion pour l’ex-général de pointer du doigt l’incompétence du régime IBK.
Au cours de l’émission dite ‘’via à vis’’ de la radio « Peace FM », la convocation de Moussa Sinko Coulibaly ; la récente double attaque perpétrée à Boulkessi et à Mondoro ; le Dialogue national inclusif ; l’attaque du siège de la Minusma à Sevaré par la population, la lutte contre la corruption entamée par la justice…ont été entre autres des sujets abordés.
Se prononçant sur sa convocation, le président de la Ligue démocratique pour le changement, Moussa Sinko Coulibaly a taquiné ceux qui ont interprété son tweet comme une incitation à un coup d’Etat. « C’est deux choses : soit on n’a pas compris mon message et qu’on voulait chercher à le comprendre, soit on refusait de le comprendre et qu’on voulait certainement avoir d’autres choses dans cette affaire », laisse-t-il entendre. Selon lui, il n’a nullement appelé à un coup d’Etat. Selon lui, sa constante demande et celle de son parti est la démission du chef de l’Etat. « Depuis notre arrivée sur la scène politique, nous avons dit que ce régime est incompétent et incapable de résoudre les problèmes auxquels le pays fait face aujourd’hui. La seule chose qu’on a demandée à IBK est de démissionner. Nous avons posté notre message dans ce sens. Nous avons créé notre parti politique pour dire à IBK qu’il est inapte à gérer ce pays. Il doit donc démissionner », explique-t-il.
L’ex-général affirme être à la disposition de la Justice quoi qu’il arrive. « Nul n’est au-dessus de la loi, partout où nous serons encore appelés par la justice, nous y répondrons », dit-il avant d’ajouter : « Notre ambition politique est de respecter les textes du pays ».
Moussa Sinko Couluibaly dépeint la souffrance des Maliens. Il tacle IBK de ne pas prendre les choses au sérieux. « On ne s’amuse pas dans la gestion d’un Etat. Ce n’est ni du théâtre, ni de la comédie mais du sérieux », déclare-t-il.
Le général démissionnaire ne fait pas de cadeau à son ancien employeur. Il affirme que s’il faut vraiment ouvrir des enquêtes judiciaires sur tous les dossiers de détournement et de malversation, IBK ne pourra aucunement être tranquille même s’il fait encore dix ans au pouvoir.
Pour le président de la Ligue démocratique pour le changement, le slogan « Le Mali avance » est creux. « Le Mali au sein duquel vivent les Maliens n’avance nullement. Donc ça bouge de leur côté et leur Mali avance parce qu’ils sont sécurisés et achètent des maisons à l’étrangers. Leur Mali avance puisqu’ils font des bels voyages et mangent comme bon leur semble. Mais pas le Mali du peuple qui souffre excessivement de nos jours n’avance pas », laisse entendre Moussa Sinko Coulibaly.
Parlant du saccage du siège de la Minusma à Mopti, l’invité a mis l’accent sur le manque d’information, de l’éducation et de sensibilisation des citoyens de la part des autorités actuelles. « Il n’y a de l’Etat que si tout le monde joue pleinement son rôle. « Tel n’est nullement le cas aujourd’hui », explique-t-il.
Le Dialogue national inclusif vers le monologue
Selon le président de la Ligue démocratique pour le Changement, on parle du dialogue que si les gens s’asseyent autour d’une table pour discuter d’un problème en vue de trouver une solution. Ce qui n’est pour lui, pas le cas actuellement. Ce Dialogue, dit-il haut et fort, ne remplit aucun caractère inclusif présentement. Raison pour laquelle, ajoute-t-il, nous avons fait un communiqué pour dire que nous ne participerons pas à ce dialogue. « Nous respectons les membres du triumvirat cooptés pour ce Dialogue. Mais nous souhaiterions voir cette mission confiée aux étrangers qui pourraient respecter le choix de tout le monde et veiller à ce que des bonnes propositions soient prises en compte dans ce Dialogue », déclare Moussa Sinko Coulibaly. Ce Dialogue est devenu, selon lui, un monologue du régime IBK.
Dans son intervention, Moussa Sinko Coulibaly annonce qu’ils ont été à la rencontre des Maliens. Les citoyens, dit-il, ont témoigné de dire partout où nous sommes passés qu’IBK est incapable de gérer le pays. IBK lui-même est d’accord qu’il n’en peut plus. Suite à l’attaque d’Ogossagou, rappelle l’ex-général, IBK confiait aux militaires et à tout le monde qu’il ne voulait pas que de tel drame se reproduise dans le pays. Dans un autre discours tenu suite à la double attaque de Mondoro et de Boulkessi, expose M. Coulibaly, IBK a précisé que le drame pourrait malheureusement se reproduire. Ce qui veut dire qu’il n’est plus capable de résoudre ces problèmes. « Par l’incompétence du régime, nous avons perdu nos valeurs d’antan, et les Maliens n’ont plus de considération à l’extérieur du pays », fustige le général démissionnaire de l’armée malienne qui affirme que IBK a enterré le Mali. « IBK a trouvé le pays à terre. « Au lieu de le mettre debout, il l’a plutôt enterré », laisse-t-il entendre.
Parlant de la double attaque de Boulkessi et de Mondoro, Moussa Sinko parle du médecin après la mort, vu que des hélicoptères seraient venus pour appuyer les FAMa après le massacre. « Nous voulons que ce qui se passe s’arrête et qu’on cherche du matériel pour les avions disponibles. Ça ne sert à rien que les avions arrivent après la destruction des camps ou la tuerie des populations civiles et militaires », dit-il. Il affirme par la suite que le régime ne peut absolument plus rien faire.