Dans un adage Bamabara : « quand le voleur est dépouillé à son tour, il entame le tour du village… sans pouvoir oser parler de sa mésaventure ».
Cela s’applique à deux histoires drôles que Le Fouineur a eu vent.
La première, concerne un Douanier qui avait son butin caché chez lui. Et comme dans presque tous les couples, sa femme en savait quelque chose. Un moment donné rien n’allait dans le foyer. Les brouilles ne cessent de s’enflammer entre elle et son mari le douanier. Cette dernière dans ce tourbillon a eu l’idée du siècle. Voler les centaines de millions de son mari et se faire la malle aux États unis. Après son départ, le mari s’est rendu compte du vol. Furieux, il envoie des messages de menace à sa femme afin qu’elle restitue l’argent. C’est peine perdue ! Elle le fait balader en lui disant d’aller se plaindre là où bon lui semble. Malheureusement pour le pauvre, il ne peut pas porter plainte au risque d’être lui-même en prison. Où est-ce qu’il a pu avoir tout cet argent ?
Bonne question! Finalement, l’homme n’avait plus que ses yeux pour pleurer et quant à la bonne femme, actuellement, elle fait du business entre le Mali et les États unis.
La deuxième histoire concerne un ancien préfet de Kati très proche du régime. Dans sa concession sise à Kalaban koro des piles de lettres d’attribution de terrain remplies un coin. De chez lui, ses éléments traitent avec les clients et ainsi vendent comme du pain les terrains. Un beau jour, il a découvert que sa femme s’est servie et a vendu plusieurs terrains. Enragé, il décide de se séparer de sa femme. Mais bon, cela a déjà garni son compte.
Tout compte fait, les voleurs de l’État ont du mal à garder au frais leur pognon. Avec cette nouvelle traque de Clément Dembélé et le comportement de leurs épouses, ces hommes ont des troubles d’insomnie et il y a de quoi être chauve !