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Conflits intercommunautaires-attaques contre l’armée : Jusqu’où s’arrêtera l’effusion de sang ?
Publié le jeudi 17 octobre 2019  |  L’aube
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir, on assiste une série de drames avec son lot de victimes civiles et militaires. D’Ogossagou, où près de 176 civils ont perdu la vie à Dioura, en passant par Hèrèmakono à Boulkessi… entre attaques, attentats et attentats-suicides, pose de mines antipersonnel, assassinats ciblés et autres formes de violences constituent le lot quotidien des populations civiles et des FAMas. Au même moment la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a enregistré plus de 198 morts dans ses rangs. La Minusma occupe la cinquième place parmi les missions onusiennes les plus meurtrières déployées dans le monde. Du Côté français (Barkhane), le nombre de victime est estimé à 18 soldats tués. LE SANG COULE AU MALI !

De façon générale, pendant le mandat du président, il y a eu plus de morts au Mali du fait du conflit que pendant les 59 années précédentes, de 1960 à 2019. En effet, la comptabilité macabre donne des frissons : 115 morts de septembre à décembre 2013 ; 306 morts de janvier à décembre 2014 ; 538 morts de janvier à décembre 2015 ; 352 morts de janvier au 15 septembre 2016 ; et plus de 2 087 morts de janvier 2017 à nos jours. Au total, au moins 3000 personnes (civils, militaires maliens et étrangers) ont perdu la vie dans notre pays depuis les débuts du mandat du président IBK.

Les populations civiles payent, aussi, un lourd tribu à cette spirale meurtrière. De 2013 à nos jours, la violence est montée crescendo. Il ne se passe pratiquement plus de jour sans que de pauvres populations civiles ne soient tuées ou assassinés. Les drames se suivent dans une relative indifférence générale : le charnier de Doungoura : 25 cadavres au fond d’un puits. Le carnage de Maleimana : 50 morts, Ké-Macina : 42 morts, 32 victimes à Koumaga.…

Le lundi 13 mai 2019, un groupe d’individus « chasseurs Dozos » a attaqué, un hameau peulh de Heremakono à 8Km de la ville de Niono (Ségou). Ils étaient sur une quinzaine de motos avant de faire irruption dans le hameau situé dans la commune de Hèrèmakono. Selon des sources locales, les assaillants ont d’abord encerclé les habitations. « Ils ont ensuite commencer à tirer dans tous les sens », rapportent les mêmes sources. Bilan 15 morts.

L’une des plus meurtrières de ces attaques contre des populations civiles (peulhs) a été celle d’Ogossagou, le 23 mars 2019. En effet, la localité de Ogassagou-peulh, commune de Dialassagou (région de Mopti) avait été le théâtre, le samedi 23 mars 2019, de graves atrocités qui ont fait de nombreuses victimes. Bilan : près de 174 morts et de nombreux blessés. Aussi, de nombreuses pertes matérielles sont signalées : cases brulés, greniers détruits, enclos de bétails détruits…

Mardi 19 juillet 2016, des terroristes attaquent ville de Nampala tenue par l’armée malienne. Les assaillants lancent l’assaut vers cinq heures du matin à bord de véhicules très bien équipés… Au cours de l’assaut, les djihadistes mettent le feu au camp militaire puis s’en emparent, ainsi que son poste de commandement. Bilan 17 soldats tués et une trentaine de blessés.

Samedi 27 janvier 2018, dans le Nord du pays, le camp de l’armée de Soumpi, localité située dans la région de Tombouctou, a été attaqué par de présumés djihadistes faisant au moins dix militaires tués et des blessés. Le dimanche 17 mars 2019 à l’aube, le camp militaire de Dioura a été attaqué par « plusieurs dizaines » de djihadistes lourdement armés. L’état-major de l’armée malienne a annoncé, le lendemain, un bilan de 23 morts et 17 blessés pour ses troupes. Aucun soldat malien n’a été fait prisonnier. Des militaires un temps portés disparus sont retrouvés vivants dans des villages voisins situés jusqu’à plus de 20 kilomètres de Dioura. Dimanche 21 avril 2019, vers 5h du matin, des hommes lourdement armés se sont dirigés à moto et à bord de véhicules vers le camp militaire de la localité de Guiré, proche de la frontière avec la Mauritanie. Les assaillants ont mis le feu à des véhicules militaires et en ont emporté d’autres. Bilan : 11 morts et plusieurs blessés.

Dans la nuit du 30 septembre au 1 octobre derniers : Les FAMas ont été attaquées à Boulkessi, tout comme à Mondoro. Selon certaines sources, ce sont des éléments du groupe terroriste, Ansaroul Islam, qui ont lancé l’assaut à Boulkessi contre les FAMas. Le détachement des soldats (déployés il y a juste deux semaines) occupant cette ville sont de la force conjointe G5-Sahel. Après des violents combats durant plusieurs heures, les assaillants ont pris le contrôle du camp. Au même moment, à Mondoro, situé à une centaine de kilomètre de Boulkessi, une autre attaque a été lancée par un autre détachement des mêmes terroristes. Le bilan provisoire des deux attaques, pour les FAMas, fait état de 40 morts, 78 disparus, une trentaine de véhicules emportés ou détruits avec plusieurs armes et munitions.

Face à cette situation désastreuse, IBK et son gouvernement font la politique de l’autruche. Et chaque fois que le chef de l’Etat a fait des déclarations va-t-en guerre, la réalité du terrain l’a fait revenir sur terre.

Mohamed Sylla
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