Quand nous écrivions il y a deux ans que le fait pour IBK d’envisager un second mandat pour un président qui avait du mal à terminer le premier, était en soi une provocation et un mépris pour le peuple, cette conviction procédait du constat que son régime avait atteint toutes ses limites et qu’il était devenu hors-service. Le pays vivait dans un décor de mensonge de vol et de triche, cinq années blanches perdues pour le développement et la sécurité.
Alors coup d’Etat ou pas, il y a une obsolescence programmée sur 4 ans pour tout pouvoir fondé sur le mensonge, le vol et la triche. Passé ce délai, la survie d’un tel système est fonction du contexte, mais ne repose sur aucune légitimité. Le pouvoir IBK en est un.
Autant son ami, François Hollande a été qualifié « Président des temps perdus » en France, autant le règne de IBK aura été celui des vies perdues au Mali. Les morsures de son incompétence n’auront inoculé que les venins de la mort à tous les niveaux de notre société.
Plus de 6000 morts civils et militaires ; les humanitaires dénombrent 120 000 personnes déplacées et plus de 179 000 enfants sont privés d’école ; des établissements 926 écoles sont fermées ; 3,8 millions de personnes sont touchées par la famine.
Résultats, le pays est bloqué, structurellement installé dans la violence. La gouvernance est en panne, voire inexistante, l’effondrement devient chaque jour de plus en plus apparent.
En instaurant lui-même le débat ce 5 octobre dernier, IBK a peut-être compris qu’il est temps d’envisager de rendre sa démission avant que le peuple ne l’y oblige.
La faute politique est de n’avoir voulu imiter son ami François Hollande, en renonçant à se représenter à la présidentielle de 2018. C’est un fait que ce mandat usurpé, est le mandat de trop, voilà pourquoi, il passe de l’ivresse du pouvoir à l’angoisse de fin de règne.