Première femme Général de Brigade et première femme médecin Général de Brigade au Mali, et aussipremière femme Général de Brigade spécialisée en chirurgie maxillo-faciale au Mali, Mme COULIBALY Kany DIABATE a de bonnes raisons d’accepter fièrement l’honneur qui lui est faite d’être la marraine des activités du mois de solidarité de l’édition 2019 s’étendant sur un mois (mi-octobre à mi-novembre).
À travers ce choix, les hautes autorités du Mali viennent une fois de plus de démontrer que les femmes valeureuses auront toujours de la place pour exécuter les missions les plus délicates. Le cas du Médecin Général de Brigade Mme COULIBALY Kany DIABATE est un cas spécial, vu son parcours Universitaire et professionnel. Entrée en 1974 à l’École Nationale de Médecine et de Pharmacie du Point ‘’G’’, elle a, en même temps, intégré les Forces armées du Mali la même année. Elle est sortie en 1979 de l’École Nationale de Médecine et de Pharmacie du Mali avec le diplôme de Médecin généraliste.
Après sa formation au Centre d’Instruction Militaire de Kati en 1975, elle entame une formation à partir de 1980 au service du Pr J. Mairie Vaillant de l’Université Pierre et Marie Curie à Paris VI au département de Chirurgie maxillo-faciale et au service du Pr Pasturel pour une formation en Chirurgie Plastique à l’Hôpital Begin.
Mme COULIBALY Kany DIABATE a également été formée au département de chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital Militaire e Ainajat à Alger (Algérie) et au département de Chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital Moustapha à Alger.À son retour à partir de 1985 elle effectue son année spéciale de l’École Militaire Inter Armes à l’EMIA de Koulikoro.
Concernant les fonctions qu’elle a occupées, il faut noter qu’elle a été de :
1978-1980 : Médecin Chef adjoint à la Garnison de Bamako ;
1984-1986 : Chef de clinique au Centre Dentaire Infantile de Bamako ;
1986-1989 et 1992-2000 : Chef de clinique au Centre National d’Odontostomatologie de Bamako ;
1995-1999 : Déléguée ministérielle du commissariat à la promotion des femmes auprès du ministère des forces armées et des anciens Combattants ;
1999-2000 : Chargée de mission au ministère des Forces armées et des anciens Combattants ;
2000-2002 : Haut fonctionnaire de défense auprès du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ;
Instructeur temporaire à l’École de Maintien de la Paix « Alioune Blondin Beye » 2009-2012 ;
Consultante du Centre Canadien International Lester B Pearson pour le maintien de la paix sur le « genre dans les conflits armés » 2001-2004 ;
Chef du projet ‘’Sensibilisation des Forces armées et de Sécurité à la Thématique du Genre dans les Opérations de Maintien de la Paix’’, objet d’accord d’entente entre le Gouvernement du Mali et le Gouvernement du Canada, à travers le Projet de Développement des Capacités en Maintien de la Paix et de la Sécurité (ref. Lettres N°0009/MPFEF-SG du 23.01 2002 et N°00008/MFAAC-CAB du 14 Fev. 2002) ;
Consultante pour SaferAfrica, pour la gestion des armes légères et de petits calibres : 2003-2007 pour les pays francophones des Grands Lacs ;
Consultante internationale de la Commission de l’Union africaine chargée de l’élaboration du Manuel de Formation des Formateurs en Genre pour les Forces de Maintien de Paix (2008-2010) ;
Chargée de mission au ministère de la Défense et des anciens Combattants 2011-2013 ;
Formatrice en « Médiation et Négociation comme instrument de résolution des conflits »
Présidente de la commission nationale de lutte contre la Prolifération des armes légères et de petit calibre du Mali (2012-2017) ;
Membre du réseau des FemWISE de la Commission de l’Union africaine depuis janvier 2019 ;
Elle a été mandatée à partir de 2003 par le ministre de la Défense et des anciens Combattants pour représenter le département pour toutes questions relatives au « Genre et Conflit » et aux « Enfants dans les Conflits » auprès des partenaires (Lettre n°00536 du 16 avril 2003).
Elle a effectué également plusieurs consultations internationales sur différents sujets tels que :
Droits et protection des enfants impliqués dans les conflits armés ;
Prise en compte du genre dans les opérations de Maintien de la Paix ;
Gestion de la problématique de la circulation et de la prolifération illicite des armes légères et petites calibre ;
Désarmement, démobilisation, réinsertion ;
Elle a été une formatrice en « Médiation et Négociation comme instruments de gestion des conflits armés » ; membre du réseau des Femmes Médiatrices d’Afrique ;
Associée et consultante au Cabinet KDC, Bureau d’Étude, Bamako ;
Experte formatrice en lutte le terrorisme et contre l’extrémisme violent ;
Membre du réseau FemWISE de la commission de l’Union africaine ;
Actuellement Général de Brigade (2ème Section) experte au ministère de la Défense et des anciens Combattants.
Concernant les études réalisées, il faut retenir les thèmes suivants :
Prise en compte du genre dans les opérations de maintien de la paix dans l’espace CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Étude élaborée sur financement du Gouvernement du Mali lors de sa présidence du Réseau de sécurité humaine (RSH) pour les pays membres du RSH (février-mai 2004)
Consultante, chargée par la commission de l’Union africaine à travers la Direction femmes, Genre et Développement de l’Élaboration du Manuel de formation en « Prise en compte du Genre dans les opérations de Maintien de la Paix » pour les États membres 2008-2010 ;
Membre du groupe d’Expertes chargé de la vulgarisation et la validation dudit document dans toutes les sous-régions de l’Afrique et lors des rencontres tenues à Addis-Abeba, Nazareth (Éthiopie), Mombassa (Kenya), Accra (Ghana), Kampala (Ouganda) financé par ONU FEMMES, Union africaine et PNUD (2010-2012)
Étude sur l’identification des activités de dialogue intercommunautaire, de Réinsertion et de Relèvement communautaire dans les provinces orientales, sud Kivu, Maniema et Katanga (Programme des Nations Unies pour le Développement en collaboration avec le Gouvernement de la République Démocratique du Congo PNUD-RDC : Programmes Gouvernance et Lutte contre la Pauvreté mars 2009) ;
Étude sur la « Stratégie Globale de lutte contre les violences sexuelles en République Démocratique du Congo » dans les zones de Kinshasa, sud Kivu et Maniéma financé par le PNUD RDC en collaboration avec le Gouvernement de la RDC (du 18 au 28 juin 2009) ;
Élaboration d’une stratégie d’intégration du genre au sein des Forces de Défense Nationale du Burundi (novembre 2010) avec l’appui technique et financier du PNUD Burundi ;
Élaboration de l’étude sur « l’évaluation de la présence du personnel féminin au sein des Forces de Sécurité du Mali de 1974 à 2010 » octobre 2010-janvier 2011 avec l’appui technique et financier de la Suisse.
Étude sur l’intégration du genre dans l’architecture Paix et Sécurité de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest » : Volet armes légères ; (ref. European Union Support to ECOWAS Regional Peace, Security and Stability Mandate Program: ECOWAS-EU PSS PROJECT) : 2018-2019.
Elle a participé et/ou a été conférencière sur plusieurs thèmes liés à la situation des enfants touchés par les conflits ou la guerre, des thèmes sur les droits et la protection des enfants, avant, pendant et après les conflits avec le soutien de différents bailleurs de fonds entre autres la Suède, l’Allemagne, le Canada, l’Union européenne, etc.
Elle fait partie des 20 femmes cadres africaines formées en Médiation et Négociation comme instruments de résolution des conflits financées par les Pays-Bas.
À notre avis, c’est la première fois que depuis la mise en place de cette belle initiative institutionnelle qu’une femme soit choisi pour le parrainage du mois de la solidarité. Elle est issue de notre institution de défense appelée la grande muette, une occasion sûrement pour ne plus l’oublier sur le plan institutionnel, étant entendu que l’année 2019 est dédiée à la femme travailleuse humanitaire. La Marraine en est une !
Badou S. KOBA
Lettre ouverte à monsieur le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine
Monsieur le Ministre, nous saisissons cette opportunité pour vous féliciter de l’initiative prise il y a un mois de cela en ce qui concerne la mobilité de la circulation dans la ville de Bamako. Elle a permis aux travailleurs de se rendre à temps au bureau le matin et de repartir vite à la maison après la descente. Cet effort ne méritera toute sa portée que lorsque certaines dispositions sont prises au niveau de deux axes routiers importants à savoir la RN5 au niveau du poste de gendarmerie (là où l’axe routierBamako-Kangaba et l’axe Bamako-Kourémalé prennent naissance). Les remorques provenant de la République de Guinée forment un fil très long sur plus de 500m tout en occupant la moitié de la chaussée et obligeant par conséquent les autres véhicules à circuler sur l’autre moitié à partir de 17h déjà. Cette situation fait que la circulation ne se fait que sur un seul côté de la voie, alors qu’en principe, ces remorques ne doivent venir en ville qu’à partir de 22h. Plusieurs accidents sont constatés régulièrement en cet endroit.
Notons qu’au niveau des postes de péage de Mamaribougou et de Farabana, les gendarmes au poste de péage se sont transformés en agents de contrôle des motocyclistes et des véhicules de transport contrairement à leur charge qui est de maintenir la sécurité des postes de péage. Pour faire valider leurs forfaits, ils font comprendre aux usagers qu’une partie de l’argent récolté est envoyée au ministre des Transports et à celui de la sécurité. Il est arrivé que souvent ces gendarmes mettent le cachet du vétérinaire sur la viande vendue sur les lieux.
Ils assurent également la fonction de contrôleur sanitaire de viande.
Le deuxième axe sur lequel Monsieur le Ministre, vous devez veiller, c’est le trajet qui va de Torokorobougouà Bacodjicironi. En effet, les quincailleries et les boutiques qui sont sur cette voie créent des embouteillages permanents à cause des gros porteurs qui stationnent dans ces lieux pour décharger le ciment surtout le matin, toute chose qui constitue une cause d’étranglement de la circulation. Nous vous suggérons de mettre fin à ces désagréments afin que votre belle initiative permette aux usagers de cet axe de gagner du temps.
Aussi nous profitons de cette occasion pour vous alerter sur la mauvaise qualité des prestations de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), car son rôle n’est pas perceptible pour le commun des mortels alors qu’elle est dotée d’un budget de 1,5 milliard F CFA.
Malheureusement, pour ce rôle dévolu à l’ANASER dans le cadre de la sensibilisation, il y a beaucoup à faire.Ce qui est le plus étonnant, le long du pont FAHD à la descente en direction de l’aéroport de Sénou, à côté des poteaux électriques de la bande centrale, le rôle des massifs de béton appelés les séparateurs NEW-JERSEY semble ne pas être bien défini. Tantôt on a l’impression qu’ils sont là pour parer aux chocs contre les poteaux électriques, tantôt, ils sont renversés sur la bordure de la chaussée, tantôt, on se demande aussi s’ils sont là pour servir un jour de cache pour mines afin de faire exploser un convoi présidentiel. Il faut reconnaitre que ces massifs de béton peuvent être nuisibles en tout point de vue dans leur disposition actuelle. Il suffit de peu d’espace pour cacher une bombe composée de TNT entre ces blocs et se mettre à distance pour la faire exploser au passage d’un convoi présidentiel. C’est ce que tous les spécialistes en sécurité vous diront. Cette situation ne semble gêner ni le chef de la sécurité présidentielle, ni le ministre de la Sécurité, ni le directeur des services de renseignements du Mali, ni le chef d’État-major particulier du Président de la République, ni le Directeur de l’ANASER ni IBK lui-même très tatillon sur les questions de sécurité. Nous avons signalé depuis fort longtemps que l’ANASER est plus forte dans la publicité que dans le travail de terrain. Il y a plusieurs artères qui obstruent les passages aux heures de pointe. Cela est lié soit à des camions qui stationnent et qui déchargent à des heures de pointe leurs charges, soit aux SOTRAMA, qui ne respectent aucun code de la route, soit aux motocyclistes qui se faufilent entre les véhicules, soit aux nouveaux tricycles chinois ‘’Kata-Katani’’ qui se croient tout permis. Dans de pareilles circonstances, l’ANASER aurait dû réaliser des spots de sensibilisation sur ces cas de flagrants délits de circulation pour faire prendre conscience aux usagers les dangers qui les attendent quotidiennement. Malheureusement, l’ANASER est plus prête à donner des chiffres des accidents que de s’adonner à une véritable campagne de sensibilisation. Il ne s’agit pas seulement de réduire les accidents, mais de les prévenir. Si lors du 16ème conseil d’administration, le Président du Conseil d’Administration se flatte d’avoir formé 5000 usagers de la route, ce résultat ne se sent pas quotidiennement dans la circulation. Comment dans ces conditions peut-on imaginer créer trois directions régionales alors que le résultat obtenu à Bamako n’est guère apprécié. Il faudra assurément, un autre leadership à la tête de ce service important, car la routine s’est déjà installée et il n’y a plus aucune innovation. C’est au ministre de prendre ses responsabilités. En tout cas, il est averti dès à présent avant qu’il ne soit trop tard.
Nous osons compter sur votre clairvoyance et votre promptitude en ce qui concerne la gestion de ces défaillances. Soyez assuré, Monsieur le Ministre de notre entière citoyenneté.