Le Général Cissé, dont les populations de Tombouctou gardent un très mauvais souvenir, n’est assurément pas l’homme de la situation à Mopti.
L’actuel chef de l’exécutif régional dans la Venise malienne peine à cerner les véritables enjeux et raisons de la crise dans le centre de notre pays. Il aggrave, chaque jour, un peu plus, la situation déjà, extrêmement, désastreuse, pourrie, et inquiétante dans cette zone.
Ses mesures sont irréfléchies et comme prises sur un coup de tête. La dernière, en date, est celle relative à l’instauration d’un couvre-feu, à Sévaré, de 18 heures à 6 heures du matin.
Cette décision prouve, s’il en était encore besoin, l’incapacité du Général à gérer une crise, à travailler sous tension. Juste parce que quelques femmes et jeunes ont manifesté leur mécontentement, qu’en marge de ces manifestations de protestation, d’autres jeunes (encore moins nombreux) s’en sont pris à un entrepôt de la Minusma, situé en dehors du camp de la Minusma, il décide que, dans la ville de Sévaré, désormais, «personne ne bouge» de 18 heures du soir à 6 heures du matin.
En vérité, il «tue» la ville toute une demi-journée et tant pis pour ceux qui gagnent leur pain la nuit, à savoir les commerçants, détenteurs de restaurants, bars et autres boîtes de nuit. Même le tourisme va en pâtir.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que notre Général panique. Certains lecteurs se souviendront probablement de ses «hauts faits de guerre» à Tombouctou au début des années 1990.