L'élection présidentielle du 28 juillet au Mali sera supervisée par une dizaine de députés de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a affirmé mercredi lors d'une conférence de presse le vice-président du Comité interparlementaire de l'espace UEMOA, Mélégué Traoré.
"Nous venons en observation au Mali dans un esprit de témoignage, de solidarité et non en donneurs de leçons comme ce fut le cas ailleurs en Afrique de la part de certains observateurs étrangers, c'est-à-dire non africains", a expliqué le vice-président du Comité interparlementaire de l'UEMOA (CIP/UEMOA), Mélégué Traoré.
Celui-ci a ajouté que "l'une des originalités et spécificités de la mission d'observation de l'UEMOA, c'est qu' elle n'est composée que de parlementaires (des responsables officiellement installés par les populations). Seuls des députés ou des sénateurs, membres de l'Institution parlementaire communautaire peuvent être observateurs des scrutins nationaux".
Les observateurs de l'UEMOA seront déployés dans les grandes villes notamment "Sikasso, Ségou, Mopti, Kayes, Bamako. C'est possible que nos observateurs soient aussi à Kidal et ailleurs", a déclaré M. Traoré, avant d'ajouter que "les observateurs de l'UEMOA resteront jusqu' au mois d'août en cas de deuxième tour".
M. Traoré a rappelé que l'UEMOA est le premier parlement communautaire d'Afrique de l'ouest, inauguré en mars 1998, poursuivant que c'est en 2005 que sa première Mission d'observation a été déployée.
Par ailleurs, lors d'une rencontre avec la presse ce mercredi, les "suspicions relatives aux cartes vierges" se sont invitées aux débats.
Selon le vice-président du CIP/UEMOA, Mélégué Traoré, "il appartient aux autorités maliennes de prendre leurs responsabilités et leurs dispositions sur la situation des cartes pour qu'il n'y ait moins de suspicion".