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Arcane politique : Où sont passés ces candidats à la présidentielle passée ?
Publié le jeudi 17 octobre 2019  |  Le Pays
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Certains des 24 candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet 2019 sont devenus, comme on dit dans les quartiers populaires de Bamako, de « LaGuinée Wari ». Ils ne sont plus visibles sur la scène politique. Harouna Sangaré, Dramane Dembélé, Adama Kané, Kalifa Sanogo, Modibo Koné, Hamadou Touré sont dans ce lot.






Les élections présidentielles de 2018 ont passé et IBK a été réélu. Le pays, toujours dans une difficulté jamais égalée, a besoin de tous ces fils et filles, surtout de propositions de politiques, pour sortir de cette situation. Parmi les 24 candidats à l’élection présidentielle, certains ont rallié le président IBK et soutiennent toutes les actions du gouvernement. Ces hommes sont toujours présents sur la scène politique, même si certains d’entre eux sont atteints par le virus d’incohérence. D’autres anciens candidats se sont ralliés à l’opposition. Ceux-ci dénoncent l’échec du régime IBK, font la pression sur les gouvernants et proposent des solutions qui, selon eux, sont celles qui pourront faire sortir le Mali du gouffre. Ils sont très visibles, présents sur les médias et dénoncent toutes les pratiques qui vont en défaveur des Maliens. Soumaila Cissé, Oumar Mariko, Mousssa Sinko Coulibaly, Choguel Kokalla Maiga, Me Mountaga Tall, sont dans ce lot. Il y en a aussi des anciens candidats qui ne sont dans aucun camp (Majorité ou opposition), mais qui sont très actifs sur la scène politique.

La catégorie à laquelle nous nous intéressons aujourd’hui, c’est bien celle des anciens candidats invisibles ou presque sur la scène politique malienne. Ils sont nombreux à se présenter à la présidentielle passée, peut-être avec des projets de société ambitieux pour le Mali, mais ils ont décidé de se faire rares sur la scène politique. Dans ce lot de candidats, on peut citer Harouna Sangaré, Dramane Dembélé, Adama Kané, Kalifa Sanogo, Modibo Koné, Hamadou Touré. Nombreux sont des Maliens qui sont sans nouvelles de ces candidats à la présidentielle passée qui étaient devenus, pour la plupart, hommes politiques par circonstance.

Harouna Sangaré, parlons-en !

Il est un leader religieux connu pour ses bonnes œuvres en faveur des populations diminue dans sa commune. Il a, par fini, parachuté en politique. Il est, depuis les élections municipales de 2009, maire de la Commune rurale de Ouonkoro, dans le cercle de Bankass. À la présidentielle passée, il a été candidat au nom du Mouvement pour l’Union des Maliens (MUM), un mouvement dont il a créé pour la construction sociale et la recherche de la paix au Mali. Au deuxième tour, il a soutenu le candidat IBK contre Soumaila Cissé. Depuis la réélection du président IBK, l’imam politique est invisible sur la scène politique. Dans les grandes rencontres de l’EPM, dont il est membre, il se fait rare. Son silence concernant le Dialogue national inclusif prouve son absence sur la scène politique.

Dramane Dembélé

Le silence de Dramane Dembélé sur la scène politique malienne surprend plus d’un, vu les tapages avec lesquels il s’est porté candidat du Front pour le redressement de l’Adema-PASJ après la décision de son parti de soutenir IBK. Mais bizarrement, depuis la fin des contestations de la victoire d’IBK, Dra, comme l’appellent ses intimes, est devenu de la monnaie rare. Sur l’Accord politique de Gouvernance, le Dialogue national inclusif, le candidat de l’Adema est resté muet. Il n’est visible ni auprès de l’opposition de Soumaila Cissé ni auprès de la majorité.

Adama Kané

Député à l’Assemblée nationale, l’honorable Adama Kané, connu pour ses brillantes interventions lors des interpellations des membres du gouvernement, était aussi dans la course pour Koulouba en 2018. Candidat du mouvement Mali Kewalé et du parti BRDM, l’honorable Kané a déclaré lors de son investiture : « Je propose aux Maliens une Gouvernance dont la charte sera la vertu, l’éthique, la transparence et le résultat. Le Mali est notre seul objectif, quoique des slogans similaires avant, soient avéré trompeurs. Durant les cinq premières années de mon premier mandat, je m’engage à bâtir un Mali nouveau sur plusieurs piliers définis comme suit : Défense et Sécurité, Développement économique du secteur privé pour le plein emploi des jeunes et Développement de l’initiative privée, préférence faite aux entreprises maliennes de capitaux maliens ; lutte contre la corruption en mettant fin à l’impunité et l’instauration d’une justice saine et équitable ; renforcement de l’éducation et de l’enseignement pour l’adapter aux standards et aux marchés de l’emploi ; renforcement du plateau technique des hôpitaux nationaux et régionaux et des centres de santé et rehausser la qualité des services de soins dans les hôpitaux et centre de santé communautaires avec une nouvelle Politique de meilleure santé ; bonne Gouvernance, reforme et Renforcement des institutions dès la première année » . En lisant ce passage, on voit combien il est engagé pour la construction du Mali, pour donner l’espoir aux Maliens. Mais faut-il se taire quand on n’a pas gagné les élections ? Question. Bien qu’il crache ses vérités aux membres du gouvernement à l’Assemblée nationale du Mali, à chaque fois qu’il a l’occasion, son mouvement est quand même invisible sur la scène politique.

Kalfa Sanogo

Kalfa Sanogo, le maire central de Sikasso, était aussi parmi les 24 candidats à la présidentielle passée au nom de la coalition Kalfa 2018. Il était un candidat très virulent contre le régime IBK. Comme les autres, Kalfa Sanogo a souhaité diriger le Mali avec un projet de société dont les principaux objectifs étaient , entre autres, redonnés au peuple malien confiance en lui-même; magnifier le vivre ensemble national, dans la paix, la cohésion et l’harmonie; renforcer les relations de coopération régionale et internationale; restaurer l’autorité de l’État; mettre en pratique une gouvernance basée sur l’équité, l’égalité de tous devant la loi, une gestion saine, rigoureuse et prospective des affaires publiques, une lutte farouche contre l’insécurité et la corruption; développer une économie nationale dynamique au service du développement du pays, intégré harmonieusement à l’économie régionale et internationale; consacrer une école dédiée à l’épanouissement moral, psychique, intellectuel de la jeunesse et à la construction nationale; magnifier une jeunesse confiante, déterminée et battante; développer des forces de défense et de sécurité rassurées, rassérénées, confiantes, conscientes et opérationnelles; travailler à un système judiciaire au service exclusif de la Justice; œuvrer pour un système de santé performant à la hauteur technique et technologique requise.

De nos jours, le puissant maire de Sikasso aussi est disparu du champ politique, en tout cas, au niveau national. La coalition créée en son nom est inerte. Elle ne se prononce pas sur les sujets phares de l’actualité de ce pays. L’Accord politique de Gouvernance et le Dialogue national inclusif en cours sont des exemples frappants.

Modibo Koné

Viré de son poste de Directeur général de la CMDT, Modibo Koné s’est retrouvé candidat à la présidentielle passée au nom d’un mouvement : Le Mouvement Mali Kanu (MMK). Au 2e tour, comme Harouna Sangaré, à la grande surprise des Maliens, il a soutenu le président dont il a dénoncé le bilan tout au long de sa campagne électorale. Ce qui a d’ailleurs poussé son directeur de campagne, Paul Ismaël Boro, à le quitter pour rejoindre Soumaila Cissé. Aujourd’hui, même Paul est plus visible sur la scène politique que lui, Modibo Koné. Nombreux sont les Maliens qui l’ont déjà oublié. Cela, à cause de son silence.

Hamandoun Touré

Très respecté par pas mal de Maliens pour avoir dirigé une institution internationale comme l’Union internationale des télécommunications (UIT), Hamandoun Touré se lança en politique en 2018. Il était candidat du mouvement Kayira. Il était très confiant. Mais oubliait que la scène politique est différente du domaine des technologies. Déçu des résultats des élections, Hamandoun s’est calmé. Il s’est fait invisible sur la scène politique et ne se prononce même pas sur les sujets d’intérêts national, en tout cas pas au nom de son mouvement.

Tous ces candidats susmentionnés avaient pourtant des projets de société pour le Mali. Mais brillent actuellement par leur absence sur la scène politique, alors que le Dialogue national inclusif est à l’ordre du jour. Vont-ils revenir se présenter en 2023 pour la présidentielle ? Ces candidats ne sont pas les seuls à disparaître sur la scène politique. Il y en a beaucoup d’autres et nous en parlerons.

Boureima Guindo

Source : Le Pays
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