On a longtemps attribué le diabète aux adultes. Mais hélas, l’incidence du diabète chez les enfants et les adolescents est en progression au Mali. Le diabète est une hypoglycémie chronique, c’est-à-dire la concentration excessive de sucre dans le sang, qui est liée à des facteurs génétiques et environnementaux. Il existe deux grandes formes de diabète, à savoir le diabète de type 1 et le diabète de type 2. C’est le diabète de type 1 qu’on rencontre généralement chez les enfants diabétiques.
Le diabète de type 1 est une maladie chronique et auto-immune c’est-à-dire que le corps détecte ses propres cellules comme étrangères et les détruit, il se caractérise par l’arrêt de la production d’insuline. Le diabète de type 1 est lié à l’hérédité c’est à dire quand les parents sont exposés à développer cette maladie, l’enfant a aussi beaucoup de malchance à avoir cette maladie.
Le docteur Ibrahim Nientao est endocrinologue et diabétologue, il nous édifie en expliquant que le diabète de type 1 n’est pas un héritage direct parce que l’enfant peut être le seul à avoir la malchance d’en être victime. Ses données nous démontrent qu’en juin 2019, le nombre d’enfants diabétiques récencés au Mali s’élève à 720 enfants qui sont répartis entre 10 sites de prise en charge à travers le pays. Dans la majorité des cas, l’hérédité est exprimée à cause d’une rupture entre les défenseurs du corps et la protection de certaines parties du corps notamment la partie qui fabrique l’insuline appelée les cellules d’état. Donc, le corps est agressé par ses propres défenseurs qui sont les globules blancs qui se mettent à détruire la cellule qui fabrique l’insuline, telle est la manière de contraction du diabète dans la plupart des cas infantiles. Ce mal-être fréquent au Mali peut être su à temps avec un peu plus de vigilance.
Symptômes chez l’enfant et les jeunes adolescents
Au tout début, tant que le pancréas peut continuer à produire de l’insuline, le diabète de type 1 ne montre aucun symptôme. Les premiers signes n’apparaissent que lorsque 80 à 90% des cellules pancréatiques productrices d’insuline sont déjà détruites. Quand l’insuline commence à manquer, le taux de glucose (sucre) augmente.
Le diabète se manifeste généralement chez les sujets jeunes par l’abondance des urines, l’enfant demande à se rendre aux toilettes très fréquemment et il faut changer les couches plus souvent pour les bébés. Une fatigabilité élevée accompagnée de troubles de l’humeur et la personne boit abondamment et mange normalement mais elle perd du poids. Quand on observe ces différents signes, on peut penser en général au diabète. Si c’est le cas des touts petits, vous trouverez que c’était des personnes très propres au lit qui ne pissaient pas, mais qui se mettent à pisser et les parents peuvent les frapper à tord.
Ce sont aussi des enfants qui mangent un peu plus que les autres enfants, mais qui perdent du poids et beaucoup ne comprennent pas. La plupart des parents peuvent dire que leur enfant a des verts à l’intérieur du ventre. Dans les stades les plus avancés, malheureusement si l’on ne le découvre pas au stade des signes, c’est le coma qui survient (coma diabétique) et l’enfant peut même en mourir. L’enfant se sent mal, peut sentir de fortes douleurs d’estomac et surtout des difficultés pour respirer entrainant la perte de conscience. Dans ce cas, il faut vite le transporter à l’hôpital où il recevra des injections d’insuline.
Cas d’un fait réel aux personnes concernées
Boubacar Traoré, habitant du quartier Niamakoro nous témoigne avec la plus grande mélancolie le cas de son fils. Selon lui, le garçon de quatorze ans est en classe de huitième année donc né en 2005. Dès le début des malaises du garçon, ses parents ont débuté un traitement de typhoïde parce que la première analyse médicale qu’ils avaient faite avait trompeusement démontré que le garçon souffrait du typhoïde. Il ne guérissait pas avec tout ça et perdait beaucoup de poids. Donc ils ont suivi le traitement du garçon avec des injections de sérums qui leur ont été prescrits. Il a reçu successivement quatre sérums, mais c’est le cinquième qui a failli être le coup fatal.
Le mercredi 26 juin 2019, vers 15h environ, le garçon a été transporté à l’urgence de l’hôpital du Mali en état d’inconscience, accompagné de sa mère. Suite à la prise en charge des médecins, les parents ont définitivement su que leur enfant était diabétique. La nouvelle a été un choc, puisqu’aucun des deux parents n’est atteint de diabète, mais son grand-père maternel était diabétique. Ils devront faire d’autres analyses pour connaitre les causes de la maladie.
C’est pourquoi, le dépistage est conseillé par les médecins dès le bas âge de l’enfant afin d’éviter ce fléau.
Traitement des sujets jeunes
Selon le docteur Nientao, le traitement de tous les cas de diabètes est difficile en occurrence celui des plus petits. Il faut toujours un accompagnement familial à tout moment et 90% des cas sont des diabètes de type 1 c’est-à-dire que c’est un cas qui nécessite des injections à vie. Et qui dit injection dit des contraintes parce qu’il ya d’abord la douleur de l’injection et surtout le calcul de la dose. Si l’on dépasse la dose, ça peut provoquer le coma par la disparition totale du sucre dans le sang et si la dose n’atteint pas le normal, ça peut créer des anomalies.
Selon les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique, les enfants et jeunes gens âgés de 5 à 17 ans devraient accumuler au moins 60 minutes d’activité physique d’’intnesite modéré à soutenue chaque jour. Des exercices réguliers comme la marche rapide, la natation, la danse, le vélo, ou des sports en plein air qui font travailler le corps et doivent être pratiqués quotidiennement.
Dans l’alimentation, il est préférable d’éviter les jus de fruits, les sodas ou d’autres boissons sucrées. Mais il est conseillé de manger au moins trois portions de légumes par jour notamment les légumes verts. Il faut manger jusqu’à trois rations de fruits frais par jour et choisir des morceaux maigres de viande blanche, de volaille et des fruits de mer, consommer du pain, du riz et des pâtes, privilégier les graisses insaturées telles que l’huile d’olive et l’huile de maïs.
Prévention du malaise
La prévention du diabète n’est pas une mince affaire chez les plus jeunes, déclare notre spécialiste ; c’est parce que ce sont leurs propres globules blancs de leurs corps, qui se mettent à attaquer les cellules qui fabriquent l’insuline. Il ajoute que c’est un diabète rare et que ça ne survirent que dans un seul cas sur dix dans une population, donc, il est difficile de le prévenir. Cependant, l’un des moyens qui semble être efficace pour lutter contre ce diabète de l’enfant est dès la naissance, d’éviter de mettre rapidement le bébé sous le lait artificiel.
Il faut surtout favoriser l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant ; il faut réduire l’introduction des protéines animales notamment de la viande très tôt chez l’enfant pour leur permettre d’amorcer leur croissance sans qu’il y est une grosse obésité qui peut aussi entrainer le diabète de type 2 .
Toutes ces méthodes sont des postulats, sinon il n’existe pas encore de nos jours, de moyens efficaces pour prévenir le diabète de type 1, termine le docteur.