Le général Babacar Gaye, ancien chef d’état-major général des armées sénégalaises, a demandé mardi au gouvernement du Sénégal de ne pas « sous-estimer » la force du G5 Sahel.
« Ne sous-estimons pas le G5 Sahel », a déclaré l’officier supérieur sénégalais estimant que derrière le G5 Sahel« il y a une approche globale des problèmes du Sahel « . C’était lors de la présentation à la presse de la sixième édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue à la mi-novembre.
L’ancien chef de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a estimé que le G5 Sahel a des « initiatives militaires extrêmement pertinentes » comme son collège de défense, qui est la première école de guerre transversale créée par plusieurs pays, dont les officiers passent une année ensemble.
« C’est un projet viable« , a ajouté le Général à la retraite, soulignant toutefois qu’on « ne crée pas des capacités militaires en additionnant des déficits capacitaires« .
« Cette force ne s’est pas distinguée comme une force expéditionnaire ayant un mandat offensif et agissant contre les groupes armés. Donc, il y a un problème de concepts opérationnels. Comme ce problème de concept a été accompagné d’un grand déficit, bien évidement au bilan, cette force a perdu son crédit« , a expliqué l’ancien chef de la MINUSCA.Cependant, a conclu le Général Gaye, la récente réunion de la CEDEAO sur le terrorisme, avec un engagement financier des Etats, porte à penser que les membres de l’organisation régionale vont se « mobiliser autour du G5 Sahel »pour le soutenir de façon multiforme.