Face à la multiplication des morcellements des espaces publics et des cas de retrait de parcelles, un groupement d’associations composé de jeunes, d’anciens fonctionnaires à la retraite, des femmes de Kalabancoro, déposera dans les jours à venir une plainte contre le Préfet de Kati, Sadio Keita.
« Nous sommes décidés…Dans les jours à venir, nous déposerons une plainte contre le Préfet de Kati, Sadio Keita pour vente illégale des espaces publics et détournement de parcelles à des fins commerciales ». Ces mots sont du premier responsable du groupement d’associations qui entend introduire une plainte contre le Préfet. Selon notre interlocuteur, le Préfet Keita a fait de la vente des places publiques et des espaces réservés pour des écoles un fonds de commerce. « Il s’est attaqué aux espaces publics de la Commune de Kalabancoro, alors qu’il n’a pas qualité. Aucun texte en République du Mali n’autorise un Préfet à vendre un espace public, des espaces réservés pour la construction d’école, ou effectuer des retraits des parcelles à usage d’habitation », s’est offusqué un responsable d’association.
A Kabala-Est, un espace public de plusieurs hectares a été donné à un imam pour la construction d’une Medersa. Une autre place publique située à Kalaban-Koulouba a été donné par ses soins pour la construction d’une mosquée ». Le Préfet Keita a vendu à deux particuliers : Sidiki Koné et Sékou Bakary Dembélé pour qu’ils construisent une école alors que le plan initial a réservé la parcelle pour une école de base. Même des rues ne sont pas épargnées. Plusieurs d’entre elles ont été morcelées et attribuées à des particuliers.
L’association n’entend plus croiser les bras et regarder le représentant de l’Etat a bradé les espaces de la Commune.
Depuis qu’il a été muté à Sikasso, il y a plus de 5 mois, (il n’a toujours pas rejoint son nouveau poste), le préfet Sadio Keita a accéléré le retrait et l’attribution des espaces publics.
Suite au morcellement des espaces, les jeunes sont mobilisés pour empêcher les constructions sur les sites. Les habitants du quartier comptent sur la justice pour leur restituer leurs espaces.