Face au vol et banditisme qui perturbent et la quiétude des communautés, “Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn” (JNIM) pointe un doigt accusateur sur des chefs militaires des ex-rebelles. Un indice de plus qui enfonce davantage la CMA.
Propagande ou diversion ? Dans le Nord, notamment dans la région de Tombouctou, on ne parle que de la mise en garde de JNIM contre des chefs militaires de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Le groupe terroriste, dirigé par Iyad Ag Ghaly, a publié un communiqué dans lequel il fait état de vols répétés dans la zone. Mais il ne se fait pas d’illusion, les vols et banditisme fréquents dans la région bénéficient d’une protection insoupçonnée au sein de l’ex-rébellion.
Toute chose qui a motivé la décision de JNIM “de traquer les sieurs Houssein Goulam, chef militaire de la CMA dans la région, et un certain Boubacar Moctar, lui aussi de la branche armée de l’ex-rébellion qu’il accuse d’être les protecteurs et complices des bandits et voleurs qui opèrent dans les régions du Nord”.
Si certains voient cette annonce comme une ruse visant à prouver que la CMA et les terroristes ne font pas cause commune, d’autres estiment tout de même qu’il s’agit d’un désaveu vis-à-vis de l’ex-rébellion. Cette mise en garde de JNIM intervient au moment où la CMA dit avoir lancé une opération de traque contre les voleurs et bandits en 6e région.
Des patrouilles qui laissent à désirer
Le 7 octobre dernier, la CMA annonçait en grande pompe une “opération qui consiste à nettoyer la zone des bandits qui sèment la terreur particulièrement sur l’axe Goundam-Tombouctou”. Plus de deux semaines après ce coup de bluff, des sources proches expliquent en profondeur les ratés de cette opération. ... suite de l'article sur L’Indicateur Renouveau