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Sirakoro Dounfing : Une femme tuée par une balle perdue du Camp de Garde
Publié le mardi 22 octobre 2019  |  Mali Tribune
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Le jeudi 17 septembre 2019, restera un très mauvais souvenir à Sirakoro Dounfing, un quartier périphérique situé entre Samé et Kati en Commune III du district de Bamako. En ce jour fatidique, la dame Konimba Diakité, âgée d’une soixantaine d’années, a trouvé la mort au marché de son quartier. Elle a reçu dans le dos une balle perdue en provenance du camp de Garde de N’Tomikorobougou, qui lui a été fatale.



Le jeudi dernier, jour de sa mort, Konimba Diakité avait fini de vendre tous ses légumes. Selon des voisines du marché, elle disait ne pas se sentir à l’aise. Elle est rentrée se coucher dans la famille d’une connaissance proche du petit marché de Sirakoro Dounfing, pour se reposer avant de descendre en ville pour participer à une cérémonie de mariage.

Après quelque temps de repos, Konimba revient au marché pour se payer un morceau de pain pour assouvir la faim qui la tenaillait. C’est ce deuxième tour au marché qui lui a été fatal. C’est en ce moment précis lorsqu’elle était arrêtée devant le vendeur de pain, qu’elle reçut le projectile au dos avant de tomber raide. Transportée d’urgence au Centre hospitalier universitaire de Kati, les toubibs n’ont pu que constater son décès. Des organes vitaux avaient été touchés.

La preuve de la balle venue du Camp de Garde de N’tomikorobougou situé à environ 2 km, a été établie. Un des enfants de la défunte, garde de son état (elle-même est épouse d’un garde à la retraite) a confirmé que le projectile est bien d’une arme de guerre appartenant à la Garde nationale.

La hiérarchie alertée a effectué le déplacement sur place le même jour et a reconnu leur culpabilité. Selon une source proche de la famille de la défunte, un responsable de la Garde nationale a affirmé qu’ils ont acquis de nouvelles armes qu’ils étaient en train de tester tout en ajoutant qu’ils vont désormais faire ce genre d’exercice loin de la ville.

Une excuse plate qui est loin de combler la douleur des parents de la défunte arrachée cruellement à leur affectation. Ses obsèques auxquelles ont pris part parents, connaissances et des hauts gradés de la Garde nationale se sont déroulées le lendemain vendredi 18 octobre au domicile conjugal à Sirakoro Dounfing.

A. Dicko

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