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Niankoro Yeah Samaké, du PACP: «Il faut tourner la page de vingt ans d’irresponsabilité»
Publié le jeudi 25 juillet 2013  |  RFI


© Partis Politiques par DR
Présidentielle de 2013 : Nianakoro dit Yeah Samaké candidat du PACP


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Toute cette semaine, RFI vous propose des entretiens avec les 27 candidats à l'élection présidentielle au Mali. Ce mercredi 24 juillet, c'était au tour de Niankoro Yeah Samaké. Le président du Parti pour l'action civique et patriotique (PACP) a fait ses études de sciences politiques aux Etats-Unis. Il est maire d'Ouélessébougou, sa commune de naissance située à 80 kilomètres de Bamako, depuis 2009.

RFI : Vous êtes relativement jeune, vous avez 44 ans. Qu’avez-vous à proposer aux Maliens ?

Niankoro Yeah Samaké : Aux Maliens, je propose de nouvelles idées. Il faut tourner la page de vingt ans d’irresponsabilité. Alors il est temps qu’on tourne la page sur un Mali qui puisse garantir une éducation de qualité, qui puisse garantir des soins de santé pour tous les Maliens, mais aussi un nouveau Mali qui puisse être émergent et regarder le monde entier droit dans les yeux. Il suffit d’avoir un leader engagé qui puisse inspirer le peuple malien par le biais de la décentralisation, pour que le potentiel de chaque Malien puisse être utilisé vers le processus de développement.

Vous mettez vraiment l’accent sur la lutte contre la corruption. Quel constat faites-vous aujourd’hui et comment concrètement lutter contre la corruption ?

Les grands plans de lutte contre la corruption au Mali ont échoué pendant les vingt dernières années. D’abord, il faut l’homme. Un homme qui porte ce programme. 80% de la corruption malienne est plus ou moins liée à l’incertitude, à savoir : est-ce que je peux pourvoir aux besoins de ma famille demain ? Est-ce que je serai payé le mois prochain ? Est-ce qu’il y a suffisamment d’argent, surtout dans les collectivités ? Le reste, les 20%, on peut les attribuer à la cupidité. Alors il faut un Etat fort pour que le coût du crime soit plus élevé que le bénéfice du crime, que cela soit la norme au Mali. En tant que président de la République, je ferai tout pour que les Maliens d’abord croient en leur président. Voilà comment poser le premier jalon : éliminer ou réduire significativement la corruption.

Vous voulez mettre fin à la dépendance de l’aide étrangère. Comment appliquer ce concept au Mali ?
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