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Immixtion du HCIM dans l’affaire des arrestations de Niono: les mises au point du Chérif Madani HAÏDARA
Publié le mardi 22 octobre 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara
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Dans une vidéo de 3 minutes et 59 secondes, postée sur les réseaux sociaux, le président du Haut conseil islamique du Mali, le Chérif Ousmane Madani HAÏDARA, accusé de s’immiscer dans le dossier de l’assassinat du Commissaire de Niono, a fait une mise au point. S’il reconnait avoir rencontré le président de la république à Koulouba avec une délégation de venue de Niono, le président du HCIM a précisé qu’il s’agissait d’introduire ces responsables auprès du chef de l’État, qui voulaient condamner et présenter leurs regrets et excuses par rapport aux événements douloureux du 19 septembre 2019 de la capitale de l’Office du Niger qui ont coûté la vie au commissaire de police de la ville. Nous vous proposons, les explications du chérif !

« Une forte délégation conduite par le Haut conseil islamique de Niono et comprenant l’ensemble des responsables religieux, notamment les imams, le chef de village et les notabilités de Niono étaient venus à Bamako pour nous remercier de notre initiative de rendre visite aux policiers blessés lors des événements de Niono. La délégation voulait aussi rencontrer le président de la République pour exprimer ses regrets et manifester son mécontentement face à ces événements malheureux survenus dans la ville, au nom des populations de Niono. Il s’agissait pour eux de dire que ce qui s’est passé à Niono relève de la volonté divine, indépendant de leur volonté. Aussi, il s’agissait de condamner et de présenter des excuses publiques à l’ensemble de la nation. Nous avons estimé que c’était une initiative heureuse et salutaire. Car, après des événements du genre, il est louable de voir ceux, chez qui le drame a eu lieu, regretter leurs acteurs, présenter des excuses. Il est du devoir de tout leader religieux de s’impliquer dans les situations du genre pour trouver des solutions à l’amiable. C’est pourquoi le président du Haut conseil islamique de Nonio a conduit la délégation chez le président de la république. Les deux parties ont échangé. La délégation de Niono a condamné les faits et présenté ses excuses au président de la république. Les membres de la délégation ont prié pour que ces genres de drame ne se reproduisent plus à Niono et partout ailleurs au Mali. Aux termes de l’audience, nous avons salué et remercié le président de la république pour l’accueil réservé à cette délégation.
En terme clair, il s’agissait de présenter des excuses, mais nullement, il n’a été question de libérer les prisonniers ou de mettre fin à l’action judiciaire enclenchée. D’ailleurs, le vœu de nous musulmans est qu’on puisse rendre la justice sainement dans ce pays pour que la vérité fasse force de loi. Il n’y a pas d’État véritable sans État de droit et de justice. Notre prière est que la justice puisse travailler en toute indépendance et que les juges puissent trancher les affaires suivant le droit. Il y va de la stabilité du pays. Mais, suivant les principes de l’islam et dans tout État civilisé, il est louable que ceux qui pêchent ou qui enfreignent la loi se repentissent. Donc, la délégation de Niono n’était pas venue nous demander d’entreprendre une médiation pour la libération des personnes interpelées, mais de les accompagner pour aller présenter des excuses. Et cette audience a eu lieu sous les projecteurs des médias en présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et des chefs des institutions de la république. La rencontre a été couverte par des médias de la place, leurs comptes rendus peuvent être consultés par que ce soit ».

Par Abdoulaye OUATTARA
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