L’Association pour le renforcement des capacités des personnes handicapées (ARCAPH) forme, du 21 au 27 octobre 2019, ses membres au développement personnel pour lutter contre des stéréotypes sur des personnes vivant avec le handicap. Une semaine pour les bénéficiaires de cette session de se découvrir davantage et de vaincre leur handicap pour avancer.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a eu lieu, le lundi 21 octobre 2019, à Djélibougou, dans la cour de l’ancienne mairie dudit quartier sous la présidence de Mme Rokia DIAKITE, la patronne de l’ARCAPH. C’était en présence d’une vingtaine de femmes membres de l’association retenus pour la formation et d’autres responsables de la structure.
« Nous ne voulons pas que le handicap prenne en otage notre vie. Nous ne voulons pas laisser que le regard des autres nous empêche de vivre ». Ces propos expriment l’engagement de la présidente de l’ARCAPH dévouée à lutter contre des stéréotypes dont les personnes vivant avec le handicap sont victimes. À cause de leur maladie, elles souffrent de nombreux préjugés de la société. Cela leur a privé de la liberté d’expression, d’action et de choix, s’est lamentée Mme Rokia DIAKITE. Cette situation doit changer, a-t-elle déclaré.
Pour mener ce combat, en collaboration avec l’OXFAM, à travers son programme Voice, l’association tient la présente formation d’une semaine. Elle se focalisera essentiellement sur le développement personnel. Parmi les modules de formation, l’accent sera mis notamment sur le potentiel humain. En résumé, la présidente compare la formation à un programme de prise en charge psychologique de ces femmes privées de certains droits, d’activités.
Premier du genre, l’importance de cette session est double : permettre aux femmes d’avoir confiance en soi, assurer le bien-être moral des femmes, a-t-elle indiqué. Pour celle qui est convaincue que la santé dépend de l’état d’esprit, le handicap ne doit pas être un frein à l’épanouissement d’un individu.
« La population cible est constituée des femmes handicapées ou épouse des personnes handicapées âgées de 40 à 60 ans. Nous avons choisi ces cibles parce qu’être une femme est un handicap, l’âge et la maladie sont aussi des facteurs handicapants. C’est pourquoi nous allons former ces personnes afin qu’elles aient confiance en elles-mêmes », a précisé Mme Rokia DIAKITE.
Longtemps privées de certains droits, pour la présidente de l’ARCAPH, c’est le moment de tourner cette page et de s’affirmer pleinement. « Nous voulons qu’à partir de cette session que les femmes handicapées décident de ce qui les concerne », espère-t-elle.
Pour Bintou DICKO, une des participantes à la session, elle n’a pas pu jouir de son enfance, à cause de son handicap.
« Nos gestes, nos activités sont toutes interprétées. Même avoir un mari consiste un problème. Vivre avec un handicap est un sérieux souci dans notre pays. On espère que cette session nous donnera confiance. En dépit de tout, on est également comme les autres », a-t-elle indiqué.
En outre la formation, des cadeaux seront remis aux participantes. Ce geste s’inscrit dans le cadre du mois de la solidarité.