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Rififi à l’agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali
Publié le jeudi 24 octobre 2019  |  Le Canard Déchaîné
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Depuis quelque temps, la directrice générale de l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epuration du Mali, Mme Touré Assian Siama et le personnel de ladite agence ne soufflent plus dans la même trompette. Depuis le 10 octobre dernier, les travailleurs observent une grève illimitée. Du moins, jusqu’ à la satisfaction de leurs revendications.

Placée sous la tutelle du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epuration du Mali est un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA), doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle a pour mission d’assurer la gestion durable des stations d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes. La mauvaise gestion, et les entraves à la liberté syndicale seraient à l’origine de la brouille entre la directrice générale et le comité syndical de l’établissement.
Cette section syndicale, rattachée au Syndicat National des Constructions Civiles, des Mines, et de l’Energie(SYNACOM) est affiliée à l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Le comité syndical ANGESEM est dirigé par Mamadou Doumbia.
Aux dires des syndicalistes, Idrissa MAIGA et Madame Konake Ouma Djeneba, respectivement secrétaire aux revendications et secrétaire aux relations extérieures chargé de la communication, ce conflit latent s’est envenimé lors de la récente visite de terrain, effectuée par le ministre de Tutelle, Housseyni Amion Guindo à l’agence.
Visite au cours de laquelle, le secrétaire Général du syndicat, a, au nom du personnel, présenté la plateforme revendicative des travailleurs qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail.
Selon le secrétaire aux revendications, Idrissa Maïga, Mamadou Doumbia, Chef du département des études, s’est vu affecté à la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances en représailles à ses déclarations soutenues par des textes de lois, dont il a remis copie au conseiller juridique du ministre.
A en croire les syndicalistes, la directrice générale, Mme Toure Assian Siama, gère l’agence comme une entreprise familiale. Elle aurait, toujours, selon les syndicats, achetés en 2016, pour le compte de l’agence, un camion spiros à coût de dizaines de millions de FCFA. Malheureusement, selon le syndicat, ce camion spiros n’a jamais été opérationnel. Il est garé dans la cour dans un état défectueux.
Pire, elle aurait fait interpeller, sans preuve aux dires du syndicat, durant trois jours au commissariat du 3ème arrondissement de Police, Boubacar Coulibaly « égoutier », accusé d’avoir mis du sel dans le réservoir du camion spiros pour le saboter.
Approché par nos soins, la directrice générale, Assian Siama et son adjoint, Sidi El Habib Maïga, rejettent en bloc ces accusations.
Concernant la mutation du secrétaire général, Mamadou Doumbia, la directrice de l’agence et son adjoint déclarent que l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epuration du Mali et la Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions évoluent dans le domaine de l’assainissement. Ils relèvent tous du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement.
Les mutations, disent-ils, sont l’expression du besoin et de la nécessité du service, qui priment sur les considérations syndicales. Mieux, ils précisent que la direction est, uniquement, compétente pour les mutations internes (à l’intérieur de l’agence) et que les mutations externes sont gérées à d’autres niveaux.
S’agissant de l’arrestation de Boubacar Coulibaly, la direction confirme que ce dernier aurait saboté le véhicule de service. Et cite, comme témoin, la société de gardiennage. Elle estime que l’acquittement de cet ouvrier est dû à son agence, qui a abandonné les charges contre lui, pour l’apaisement du climat de travail au sein de l’Agence.
Pour ce qui est du refus de céder la salle de réunion aux syndicats, la directrice estime que les syndicalistes doivent aviser, au préalable, l’administration sur la date et l’objet de la réunion, afin de lui permettre de prendre des dispositions pour préparer la salle. Et la directrice générale d’ajouter que le syndicat tient ses réunions en cachette. Sans se référer à la direction.
Pour finir, Madame Touré Assian Siama indique que le syndicat et la direction ont des intérêts complémentaires et non antagoniques. Ils doivent travailler, en harmonie, pour l’atteinte des objectifs assignés à l’Agence.
Alpha Sidiki Sangaré /Canarddechaine.com
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