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Le Général à la retraite Moussa Sinko tacle le régime:   IBK renonce pourtant à l’arrêter
Publié le jeudi 24 octobre 2019  |  Le Matinal
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© aBamako.com par Androuicha
Quelques candidats de la présidentielle de 2018
Photo Moussa Sinko COULIBALY
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L’inquisition contre l’Etat de la part d’un Général à la retraite est devenue récurrente. Le terreau de l’agressivité dont il est l’émanation n’a jamais faibli. Depuis sa profession de foi lors des dernières élections présidentielles, Moussa Sinko a toujours qualifié le régime du président IBK d’incapable, de corrompu et auquel il faut mettre fin. Sur ce qu’il dit, l’enfant de Sogoniko apparait aux yeux d’un peuple à la recherche de sa pitance quotidienne comme un homme courageux, mais pourtant suicidaire.

 

Selon des informations officieuses, Sinko a le soutien de certains hauts gradés de l’armée tapis dans l’ombre, d’industriels et de commerçants. Ce même général avait aidé IBK à être élu en 2013 au point qu’il avait annoncé un plébiscite dès le premier tour.

 

Le Mali est un pays confronté au terrorisme avec une population terrorisée dans sa chair et dans son âme, un pays moralement atteint avec un peuple presqu’en agonie. Pour beaucoup, IBK est devenu le mal. Abréger les souffrances d’un peuple en mettant fin au régime d’IBK ? Telle est la formule couramment utilisée par le Général à la retraite. A travers lui, on a l’impression que le Mali est acéphale. Alors pourquoi IBK se refugie t-il maladivement derrière une pitié rébarbative ? Cette situation est-elle symptomatique des allégations d’un Général à la retraite ?




Pour Moussa Sinko Coulibaly, l’ostracisme, l’oppression, la corruption, la délinquance financière, la gestion laxiste, le bradage des biens de l’Etat, et l’inconscience professionnelle ont pris le pas sur la transparence du pouvoir et la compétence. Les dirigeants actuels sont-ils devenus des sangsues ? De toutes les façons, IBK doit savoir qu’il n’y a pas de coup d’Etat sans appui politique. Mieux, un putsch intervient généralement actuellement après une insurrection de rue et parachevé par les militaires. A priori, les déclarations de Moussa portent les germes d’une incitation à la révolte. Sous d’autres cieux, il aurait été arrêté sans ménagement. Une convocation au camp I ? Ridicule.

Intervenant sur RFI, le ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé s’est adossé sur la CEDEAO pour faire avorter un éventuel coup d’Etat au Mali. Lui Tiébilé sait comment ATT est parti. La CEDEAO n’est qu’une caisse de résonance… Tout cela prouve que le pouvoir actuel hésite. Moussa ira-t-il au bout de ses déclarations ? Quand l’incitation à la révolte émane d’une hiérarchie militaire, le pays est en danger. Même si dans son interrogatoire, il dit que ses propos ont été mal interprétés.

Alors quelle conclusion faut-il tirer du bras de fer entre l’exécutif et un Général à la retraite ? En vérité, les deux parties se regardent en chien de faïence et tout peut arriver.




IBK retient trois paramètres contre le Général

 

Premièrement, Moussa Sinko n’a pas la réputation d’un militaire explosif alliant efficacité, performance et compétence sur les théâtres d’opération militaire. Selon nos investigations, Moussa Sinko n’a pas de soutien actif dans la grande muette. Il n’a rien fait pour améliorer les conditions de ses camarades militaires à l’image d’un Dahirou Dembélé. A ce titre, il n’apparaît pas comme un porteur d’uniforme bénéficiant de l’aura parmi les forces de sécurité. Même en France, ses soutiens sont mitigés. Deuxièmement, les dernières élections présidentielles ont prouvé que ce Général à la retraite ne pèse pas lourd dans le microcosme politique malien. Son rang dans les profondeurs du classement et presque dernier prouve que c’est l’enfant mal aimé de la politique malienne. Dans les milieux militaires, il est indexé n’avoir rien fait pour arrêter le massacre des bérets rouges alors qu’il avait connaissance de leur exécution. Donc c’est un Sinko affaibli, avide des déclarations contre le régime pour refaire surface qui a été convoqué au camp I de la gendarmerie. Et c’est après qu’IBK a compris qu’il ne fallait pas tirer à bout portant sur l’ambulance. L’alarme que les Maliens ont entendue est une sorte de tonneau vide. Troisièmement, en arrêtant le candidat malheureux des dernières consultations présidentielles, IBK risquait de faire de Sinko un Héros. Car un Général aux arrêts bénéficie toujours du soutien, toute chose qui peut le rendre invulnérable aux menaces qui le guettent. Par sa lecture des événements, IBK est parvenu à esseuler Moussa qui se maugrée sur son sort, inquiet d’être mis sous les verrous.




Salif Diallo

Source le matinal 
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