Après Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), c’est au tour d’Adama Sangaré très influent maire du district de Bamako, Mohamed Traoré inamovible président directeur général de la Société IFA - BACO, et Sékou Alpha Djièye ancien directeur général de la société Energie du Mali (EDM-sa) d’être écroués pour des malversations relatives à l’affaire d’éclairage du district de Bamako en lien avec les festivités commémoratives du Cinquantenaire de l’Indépendance du Mali en 2010.
Les personnes arrêtées auraient mouillé leurs babines dans une adjudication dont les montants ont été entièrement versés, à l’avance, par la mairie du district sous la houlette d’Adama Sangaré, à IFA - BACO société bénéficiaire du contrat, à un moment où monsieur Djitèye présidait aux destinées de Dame Energie, la vache laitière. Hic et bémol, les travaux n’ont pas obéi aux délais et ont connu des arrêts pendant que la cagnotte a été mise dans l’escarcelle des personnes incriminées.
Selon nos informations, l’adjudication ne stipulait pas le versement entier du montant du contrat avant l’exercice. Pire, les sous ont été engloutis autrement.
Un marché curieux tout de même car un homme très sérieux, en l’occurrence le PDG d’IFA - BACO, a été aussi incarcéré. Il trouve son compte dans cette affaire par l’intermédiaire de son frère de cadet grâce à qui la société IFA - BACO a servi de prête - nom et sans lequel il ne pouvait bénéficier ce marché. Individuellement. Il faut savoir que toute la cagnotte a été versée dans le compte d’IFA - BACO dont le directeur est Mohamed Traoré. Il paye donc cher les fautes ou les agissements de son jeune frère. Mais seul Dieu connaît la vérité des chiffres.
Pour la famille d’Adama Sangaré, une compensation financière avait pourtant été trouvée en France entre une société française impliquée dans le dossier et partie prenante du contrat et Adama Sangaré. Mais le maire du district est connu pour ses prétentions démesurées pour l’espèce sonnante et trébuchante et ses malversations foncières à grande échelle dans la capitale malienne. Il avait même été mis aux arrêts sous l’ère ATT et a même séjourné dans la prison de Koulikoro. Comme quoi 1+1 font 2, et il n’y a jamais deux sans trois.