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Bocoum Aïssata Bocoum, présidente du CCNEJM : « Nous n’avons pas été approchés »
Publié le vendredi 25 octobre 2019  |  Mali Tribune
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Nous avons approché Mme Bocoum Aïssata Bocoum, présidente du Conseil consultatif national pour les enfants et les jeunes du Mali (CCNEJM) pour une interview sur la situation de la jeune fille au niveau de l’éducation scolaire, la jeune fille face au cancer de sein et la participation féminine jeune au Dialogue national inclusif. Elle explique.

Mali tribune : Que peut-on dire de l’éducation de la jeune fille actuellement au Mali ?

Mme Aïssata Bocoum : Je pense que beaucoup a été fait. Il fut un moment où on ne pouvait même pas parler de la scolarisation de la fille au Mali. Aujourd’hui, beaucoup de filles ont eu la chance d’être scolarisées. Un seul problème demeure. Il y’a ce qu’on appelle, après la scolarisation, le maintien de la jeune fille à l’école. Ce maintien est quand même très difficile de par beaucoup de facteurs (le mariage des enfants, les grossesses précoces, la pauvreté des parents et le manque de motivation). En ce qui concerne l’éducation de la jeune fille, moi je vais au-delà de la formation et de l’école. L’éducation dans les familles. Certains parents ont failli à leur rôle d’éducateurs. Ils n’ont plus le temps pour communiquer avec les enfants. L’éducation n’est vraiment pas au bon niveau. Il faut que les parents s’investissent réellement afin de suivre et de soutenir les enfants surtout les jeunes filles.

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Mali Tribune : Que peut-on dire de la scolarisation de la fille handicapée aujourd’hui au Mali ?

A. B. : C’est la même chose. Elles sont toutes confrontées à ce problème de maintien. Ce qui manque le plus c’est la motivation. Elles ont besoin de plus de motivation pour savoir que ce handicap ne doit pas les empêcher d’étudier et de réussir leur vie. Il faut qu’on les mette au-devant de la scène pour attirer les autres filles souffrant de handicap.

Mali Tribune : Le monde a célébré, il y’a quelques jours, la lutte contre le cancer des seins, qu’en dites-vous ?

A. B. : Il y’a beaucoup de communication là-dessus, mais je pense qu’il faut aller réellement aux femmes pour les consultations et la prévention. Le cancer est dû très généralement à nos manières de nous habiller, de nous alimenter. Je crois qu’il faut beaucoup mettre l’accent sur la sensibilisation avant même la prise en charge qu’il faut aussi encourager.

Mali Tribune : En ce qui concerne le Dialogue national inclusif, quel constat peut-on faire sur la participation féminine ?

A.B : Franchement je ne peux pas parler du Dialogue. Je ne suis pas trop le Dialogue. Je ne suis au courant de rien concernant le Dialogue. Notre structure n’a pas été approchée donc je préfère ne pas m’aventurer dans ce débat.

Propos recueillis par

Koureichy Cissé

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