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Éducation de base : des raisons de l’abandon pour certains enfants
Publié le lundi 28 octobre 2019  |  Le Tjikan
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Continuer les études jusqu’au niveau supérieur demande un sacrifice total et un don de soi pour accumuler le maximum de connaissances. Cette réalité semble impossible pour certains élèves et étudiants qui, à cause de problèmes familiaux ne peuvent consacrer entièrement leur temps aux études. Cela n’est pas sans conséquence, car d’aucuns n’ont d’autres choix que d’abandonner l’école et certains se débrouillent pour achever leurs études tant bien que mal.

Envoyer son enfant à l’école demande de le laisser plus de temps en le dispensant des travaux domestiques et familiaux. Car, les études ne peuvent se faire sans la consécration et la droiture afin d’avoir un meilleur avenir. Au Mali, beaucoup d’enfants sont privés de leur droit fondamental qui est d’aller à l’école ou aux medersas pour étudier. Même aujourd’hui en ce 21e siècle, certains parents préfèrent que leurs enfants s’adonnent aux travaux quotidiens, surtout lucratif, afin de subvenir aux besoins de la famille. Ce qui fait que beaucoup d’enfants, conscients de la situation de leur famille, abandonnent eux-mêmes le banc pour se consacrer aux métiers, aux commerces. Certains parmi eux, préfèrent prendre le chemin de l’aventure. Que ce soit la medersa ou l’école, c’est la pauvreté qui prive beaucoup d’enfants à continuer les études jusqu’au niveau supérieur.

Kissima Mangané, un jeune Soniké, nous raconte pourquoi il a abandonné la medersa en classe de 5e année. Selon lui, son père refuse que ses enfants continuent au-delà de la 5e année de medersa. Il estime que cette classe est suffisante pour connaître les bases indispensables en islam et le reste n’est que l’étude pour la vie. Pire, le jeune nous révèle que son père déteste l’école, car il juge que c’est un lieu fait pour les mécréants. Par contre, le cas du jeune commerçant Abdoulaye Barry est différent de celui du précédent. Il nous a affirmé qu’en 9e année de l’école, il a préféré travailler en aidant son père pour la prise de charge de la famille. Le jeune Barry raconte que son père n’arrive pas à prendre en charge les problèmes familiaux et lui, en tant que l’aîné de la famille a jugé nécessaire de se retirer de l’école pour travailler et donner la chance à ses jeunes frères et sœurs de continuer avec les études. «Aujourd’hui je ne me plains pas et j’investis dans les études de mes sœurs et frères car je sais que les investissements aux études ne sauraient être perdus. Je sais qu’un jour viendra, ce sera à eux de prendre la charge de la famille en me remplaçant », a-t-il narré. Aussi, le vieux Amadou Konaré, administrateur civil à la retraite nous a avoué qu’il a quatre garçons dont il est parvenu à les envoyer à l’école. Et aujourd’hui ces derniers sont devenus des cadres du pays. «Je conseille aux gens d’inscrire leurs enfants soit à l’école soit au merda peu importe, c’est essentiel qu’ils aient les connaissances pour s’éveiller, éduquer et être responsables de leur vie. Je n’ai jamais regretté d’avoir investi dans les études de mes enfants», a-t-il dit. L’idée de ce vieux Moussa Sissoko est tout à fait contraire à celle de son prédécesseur intervenant. M. Sissoko dit qu’il a eu 5 garçons et des filles et il n’a pas pu inscrire aucun de ses enfants à l’école ou à la medersa ni ses filles, ni les garçons à cause de la pauvreté. Il regrette aujourd’hui de n’avoir pas pu envoyer ses enfants à l’école parce que ce vieux se rend à l’évidence que laisser ses enfants apprendre, les suivre et les encourager est un investissement sûr et profitable pour les parents.

Par ailleurs, face aux histoires de ces différents intervenants, le Directeur d’une école à Niamana, Soumaila Coulibaly indexe l’État qui ne joue pas pleinement son rôle en garantissant l’éducation à tous les enfants du pays. Selon ce dernier, il faut mettre un mécanisme en place pour pousser les parents, obligatoirement à laisser leurs enfants pour qu’ils aient une éducation de base et de qualité

Seydou Karamoko KONE / Le Flambeau
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