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Patrimoine immobilier de l’Etat : Zoumana N’Tji dénonce la gestion opaque des bâtiments publics
Publié le mardi 29 octobre 2019  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par Momo
Lancement du concours de plaidoirie et réquisitoire de Trijeud-Mali
Bamako, le 23 juillet 2016 Trijeud-Mali a lancé un concours de plaidoirie et réquisitoire dans la salle de conférence du CCIM
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A la faveur de la plénière du vendredi 25 octobre, l’élu de Bougouni a demandé que le gouvernement prenne des dispositions pour que les biens de l’Etat (bâtiments, parcelles confisqués) reviennent aux services de l’Etat.

Aux dires de Zoumana N’Tji Doumbia, le rapport 2015 du Bureau du vérificateur général souligne qu’il n’existe pas de données exhaustives et fiables sur ce patrimoine, notamment sur le nombre exact de bâtiments publics de l’Etat à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Pour lui, leur gestion comporte de nombreuses zones d’ombre. Cette situation ne peut pas continuer, dénonce l’élu.

Une série de facteurs a fini par créer une gestion plutôt opaque de ces immeubles. Ils ne sont soumis à aucune réglementation particulière. Au même moment, des services publics sont en location, occasionnant des milliards de perte due au fait que l’Etat a développé une politique de bail de bâtiments des particuliers pour abriter ses services et loger les hautes personnalités.

En réponse, le ministre Berthé a d’abord indiqué que ces cessions sont antérieures à son entrée au gouvernement et qu’il n’a pas connaissance des motivations qui ont conduit à l’opération. Mais, il dira que dans le cadre de cette opération, l’Agence de cession immobilière (ACI) a été désignée comme mandataire sur la base d’un mandat signé le 25 juillet 2013 par le ministre en charge des Domaines de l’époque.

A l’en croire, l’Etat avait mis à la disposition de l’ACI un lot de 28 bâtiments, sur lesquels 23 ont déjà été vendus. Mais, il a précisé que deux bâtiments se trouvent sur le même titre foncier, deux sont hypothéqués et trois encore non vendus. Pour le ministre Berthé, dans cette opération, le principe d’égalité des Maliens n’a pas été respecté par l’ACI car, il n’y a pas eu de vente aux enchères publiques. Il a souligné que la cession était l’étape ultime car, l’ACI devait procéder d’abord à la modernisation des immeubles avant de les mettre en vente. Mais cela n’a pas été fait. D’après lui, le produit total des cessions des immeubles de l’Etat s’élève à 20,621 milliards de FCFA. Les immeubles vendus ont été expertisés et toutes les opérations ont été soldées, a précisé le ministre Berthé, ajoutant que l’Etat n’a pas mis en vente les parcelles.

Ces explications du ministre Alioune Badara Berthé n’ont pourtant pas convaincu l’honorable député.

L’élu de Bougouni a souhaité que dans les jours à venir, le gouvernement puisse prendre des dispositions afin que les biens de l’Etat reviennent aux services de l’Etat qui devront progressivement quitter la location.

Solo Minta / Le Tjikan
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