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Intox et désintox: la vassalisation du Chauve national
Publié le vendredi 1 novembre 2019  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse sur les pourparlers intermaliens d’Alger
A l’issue du round de la semaine dernière des pourparlers d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés, l`équipe de médiation conduite par les Ministres de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, M. Hamadou KONATÉ, de la Réconciliation Nationale M. Zahabi Ould Sidi MOHAMED et de la Décentralisation et de la Ville M. Ousmane SY.
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L’incontestable autorité morale dont était investi le Chauve national, en matière de décentralisation, est galvaudée et stipendiée par l’ambiguïté de son discours après sa récente goguette à Kidal. Entre accommodements déraisonnables, arbitrage douteux, il signe sa vassalisation et fait allégeance à l’idéologie de l’ancien bras droit de Iyad Ag Ghaly dans une entourloupe de haut vol.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

Du courcaillet
INTOX
Le congrès du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ersatz du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), a jeté un coup de projecteur sur la perfidie du Chauve national d’ancien ministre de l’Administration après sa virée à Kidal : « à partir du moment où un mouvement décide de sortir de son statut de mouvement armé pour être un parti politique, cela voudrait dire qu’ils ont décidé de renoncer aux armes ».

DÉSINTOX
Bon Dieu ! L’architecte de la décentralisation malienne, qui dézone et décartonne ; un reniement spectaculaire de ce que les Maliens croyaient être un dogme chez lui : l’ancrage démocratique et la bonne gouvernance. Mais le Chauve national vient de flinguer la démocratie en zigouillant l’article 45 de la Loi N° 05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques qui est sans équivoque : ‘’les partis politiques ne doivent pas porter atteinte à la sécurité́ et à l’ordre public, ainsi qu’aux droits et libertés individuels et collectifs. Il leur est spécifiquement interdit la mise sur pied d’organisation à caractère militaire ou paramilitaire’’.
‘’Aucun parti ne peut se constituer et s’organiser sur une base ethnique, religieuse, linguistique, régionaliste, sexiste ou professionnelle.
Tout parti fondé sur une cause ou en vue d’un objet illicite contraire aux lois, aux bonnes mœurs ou qui a pour but de porter atteinte à l’intégrité́ du territoire national et à la forme républicaine de l’État est nul et de nul effet’’.
Selon André Thérive : ‘’la trahison est une question de dates’’. Ce n’est pas parce que le ciboulot est dégarni qu’il n’abrite pas de poux. Aussi, les élucubrations et autres trémolos ne feront pas d’un mouvement armé un parti politique comme par l’opération du Sant Esprit. Entre la signature de l’Accord en 2015 et la date du fameux congrès, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad n’a pas réussi à ‘’unir’’ les 3 composantes de la CMA, quand bien même un certain Algabass a fait une virgule au MNLA. Cela a-t-il jamais fait partie de son agenda ? De 2015 à 2019, sans procès en sorcellerie aucun, il n’apparaît aucune volonté de désarmer. C’est la CMA dont est membre le HCUA qui a refusé de livrer ses armes lourdes à la MINUSMA, nonobstant l’engagement de tous les mouvements armés dans ce sens. Que dire de cet exhibitionnisme militaire à la faveur d’un congrès devant acter la naissance d’un Parti politique ! De la pure foutaise de gueule. Un parti politique, c’est du courcaillet ; rien de plus.
Le Chauve national se fait complice de l’agenda de ses nouveaux maîtres de Kidal. Il est de ceux qui ont achevé le Mali qui avait déjà le couteau sous la gorge en entamant les pourparlers intermaliens d’Alger. En le sachant défait militairement, obligé par une puissance étrangère qui claironne « les Touareg sont nos amis » de négocier avec d’irréductibles séparatistes instrumentalisés par des jihadistes tapis dans l’ombre, par certaines dispositions de l’Accord que les mouvements armés croient inscrites dans du marbre, acceptées, ils donnent le coup de grâce à un Mali chancelant. Et en se pavant à Kidal, à la faveur d’un prétendu congrès d’un Mouvement politico-militaire, le Chauve qui est rattrapé par un découpage catastrophique dans le cadre de la décentralisation, ne fait que s’inscrire dans une logique de parachèvement de son œuvre de pulvérisation du socle démocratique.
Par son discours politicien lénifiant et démagogique, il consacre un « parti politique armé » bricolé par des individus armés résolus à présenter un visage d’agneau qui cache mal le loup à peine endormi. Par une concussion servile, le Chauve national homologue une défiance à la démocratie et à la République par les bateleurs du HCUA. Eh oui ! Là, s’applique le proverbe français qui dit : ‘’le traitre vous couvre de ses ailes pour mieux vous mordre de son bec’’. L’entourloupe du Chauve national est un chef-d’œuvre qui a sa place dans le panthéon des arts.

De la scélératesse
INTOX
S’ils décident d’être un parti politique ou une association, des voies légales sont là pour qu’ils défendent leur projet politique. Dès qu’on est un parti politique, on a un programme dans lequel on peut mettre ce qu’on pense bon pour le pays et le défendre.
DÉSINTOX
Que de prévenance ! L’empressement de se vassaliser déborde du cadre d’une banale fumisterie. Les voies légales ? Du n’importe quoi. Elles existent depuis l’avènement de la démocratie pluraliste au Mali. C’était en 1991. Cela fait donc bientôt 30 ans. En raison des voies légales existantes, le Mali compte à ce jour plus de 100 partis politiques qui défendent, à travers leurs programmes respectifs, ce qu’ils pensent bon pour le pays. Dans ce foisonnement politique, le HCUA a préféré défendre son projet politique par les armes de 2012 à maintenant. Pour une fois, le Chauve national peut-il avoir l’honnêteté intellectuelle de dire que c’est par méconnaissance des dispositions légales que le HCUA s’est lancé dans une folle équipée guerrière contre le Mali ?
Ce n’est pas seulement en s’embarbouillant de la générosité débordante de ses maîtres kidalois à la faveur du congrès du Haut conseil pour l’unité qui n’unit rien du tout qu’il en est arrivé à un degré aussi monstrueux d’arrivisme. C’est une étape supplémentaire d’un processus camouflant d’une scélératesse abracadabrantesque où il troque sa toge de Docteur en développement économique et social contre la robe d’avocat du diable. Dans ses réquisitoires tapageurs et politiquement incorrects, le Chauve national surfe gauchement sur la manipulation mentale. Parti politique, programme, ce qui est bon pour le pays, des éléments de langage, visant à suggérer au subconscient des principes de démocratie. Foutaise. Avec une élection ouverte, abstraction faite du statut taillé sur mesure octroyée aux Intallah par les Blancs et du soutien de l’appareil d’État, ils seront battus à plate couture. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils militent toujours dans le Parti présidentiel, quel que soit le Président de la République.
Foutaise, parce que le HCUA n’a aucun programme pour le Mali ; mais plutôt pour ‘’l’Azawad’’. C’est le sens de l’article 33 de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali : ‘’il est créé une Zone de Développement des Régions du Nord, dotée d’un Conseil consultatif interrégional constitué des représentants des Assemblées Régionales concernées et chargé exclusivement de la coordination des efforts de la mutualisation des moyens en vue d’accélérer le développement socio‐économique local et d’autres questions connexes’’.
L’article 6 de l’Accord pour la paix et la réconciliation stipule : ‘’la région est dotée d’une Assemblée Régionale élue au suffrage universel direct, bénéficie d’un très large transfert de compétences, de ressources et jouit des pouvoirs juridiques, administratifs et financiers appropriés ;
-Les populations maliennes et en particulier celles des régions du Nord auront dans ce cadre à gérer leurs propres affaires sur la base du principe de la libre administration ;
-Le Président de l’Assemblée est élu au suffrage universel direct. Il est également le chef de l’Exécutif et de l’Administration de la région (…)’’.
Foutaise, parce que malgré les efforts colossaux déployés par les parrains du MNLA, ce mouvement n’a jamais été laïcisé. C’est une source de ses parrains qui dit que le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad « bien qu’étant un des groupes signataires des accords d’Alger, n’hésite pas à afficher une forme de proximité avec Iyad Ag Ghali et Ansar Dine. Cette proximité, constatent-elles, se manifeste tant sur le fond que sur les éléments combattants ». Ces sources accusent le HCUA de « double jeu ». Or, il se trouve que la laïcité est une disposition constitutionnelle au Mali. Le programme du HCUA et celui du Mali, objectivement, ne peuvent donc pas faire route commune, parce que ne faisant pas cause commune. Aucun accommodement n’est possible avec un projet jihadiste.
Fort de ces acquis, le HCUA sème la graine d’un Parti politique. Mais, un « Parti armé », régional et certainement éthique n’est pas conçu pour s’inscrire dans l’architecture politique nationale. En plus d’être anticonstitutionnel, c’est la couleuvre de trop que les Maliens ne voudraient pas, à l’exception des comparses du HCUA du genre du Chauve national. D’ailleurs, il doit y avoir eu certainement erreur sur la personne lorsqu’en 2004, le Chauve national est récompensé par le Prix international Roi Baudouin pour le développement « pour la force de sa vision et le courage de ses idées au sujet de la gouvernance en Afrique, et pour l’originalité de ses actions au Mali ». Cet homme qui alterne les contradictions abyssales et les mensonges horrifiques privilégie les intérêts sur les valeurs. Il devient donc un danger pour la démocratie.

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