Les diplomates onusiens estiment que le document présenté par le Conseil de paix et de sécurité de l`UA n`est pas assez explicite. Des interrogations subsistent notamment sur les objectifs d`une force armée africaine.
Pour le moment les pays membres du Conseil de sécurité ne parlent nullement d`une fin de non recevoir. Ils exigent seulement des dirigeants africains une feuille de route qui exposerait clairement comment la future force d`interposition africaine serait constituée et quels seraient ses soutiens financiers et logistiques. Jean Ping, président de la commission de l`UA et le Béninois Yayi Boni, président en exercice de cette même organisation, ont officiellement saisi le 12 juin le Conseil de sécurité afin d`obtenir une résolution d`intervention militaire dans le Nord-Mali. De son côté la CEDEAO qui forme l`essentiel du contingent ouest africain en attente, ne cesse de dire qu`elle est prête à envoyer ses casques blancs pour aider le Mali à recouvrer l`intégralité de son territoire.
Cheick Modibo Diarra ne serait pas favorable à une force étrangère au Mali
Selon plusieurs indiscrétions rapportées par des médias maliens, le premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra s`opposerait à toute intervention militaire étrangère dans son pays. Selon les mêmes sources, le nouveau premier ministre a été convoqué par le bureau de l`Assemblée nationale pour être interrogé sur ses objectifs militaires à très court terme pour libérer le Nord-Mali. La convocation est pour le 25 juin et Cheick Modibo Diarra est très attendu sur ce dossier brûlant. Autre rendez-vous important pour le premier ministre malien: celui qu`il doit avoir dans les heures qui viennent à Paris. Cette fois-ci, il sera en face de Dioncounda Traoré, président de la transition, en convalescence dans la capitale française après son agression le 24 mai dernier.