Il est reproché à Guiro Traoré, maire de la Commune rurale de Safo, de procéder à des doubles attributions sur des parcelles d’autrui.
Face à la presse le week-end dernier, des victimes du maire de la Commune rurale Safo, élu sous les couleurs du MPR, ont dénoncé avec véhémence les pratiques peu orthodoxes de l’édile de cette localité située à la périphérie de Bamako. Le maire est soupçonné de se livrer à des doubles attributions, sans mandats du conseil communal sur les parcelles de paisibles citoyens.
Ses victimes étaient nombreuses à la conférence de presse organisée dans la salle de conférence du centre multifonctionnel “Musso Kunda” en Commune I du district de Bamako. Au présidium, les débats étaient animés par l’ancien maire de Safo, Moriba Traoré (1999- 2009), aujourd’hui conseiller domaniale à Safo.
A l’en croire, le maire est en train de faire des doubles attributions sur des parcelles d’autrui surtout celles données au président la République Amadou Toumani Touré aux Maliens de la diaspora qui avaient exprimé le vœu de retourner au bercail.
“C’est les autorités locales de Kati qui avaient, sur instruction du président ATT, demandé de trouver un endroit pour les Maliens de la diaspora et leur choix s’est porté sur la Commune de Safo. Là-bas, nous avons pu leur donner 50 hectares. Mais à notre grande surprise, nous avons été approchés par les bénéficiaires de ces terrains au motif que la mairie est en train de vendre ces mêmes parcelles à d’autres personnes et cela sans mandat du conseil”, a déploré le conférencier, qui a insisté que certains des plaignants ont la preuve de leurs arguments. Pour lui, il est temps que force reste à la loi dans ce dossier.
“Ceux qui sont en train de donner ces parcelles ne sont en mission de personne tandis que les documents que ces gens-là (Maliens de la diaspora, Ndlr) possèdent ne sont pas des titres précaires”, a ajouté le conférencier.
Cette tribune a été l’opportunité pour les nombreuses victimes de dénoncer aussi les spéculations sur les réserves foncières de plus de 140 hectares et aussi sur des titres fonciers des populations sur plus de 1000 hectares dans les localités de Falayan, Safo, Tassan, Zorokorô, Ouarala. “Les espaces publics, même les endroits réservés aux mosquées n’ont pas été épargnés par le maire Guiro Traoré”, a témoigné un participant à la conférence. Cette affaire est de nos jours une patate chaude entre ses mains du maire Guiro Traoré, car les victimes ne comptent pas lâcher prise et veulent que justice soit faite surtout en ces temps de lutte contre l’impunité et la corruption.