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Boubacar et Karim Keita, les deux turbulents de la république: Sont-ils conscients de leur responsabilité dans l’affaiblissement du régime de leur Papa ?
Publié le lundi 4 novembre 2019  |  Infosept
Contrôle
© aBamako.com par Androuicha
Contrôle démocratique du secteur de la sécurité
Bamako, le 23 juin 2015 à l`hôtel Salam. Sur initiative de l`Institut National Démocratique (NDI), les parlementaires venus du Burkina-Faso et du Niger ont échangé avec leurs homologues maliens sur la bonne gouvernance du secteur de la sécurité. (Photo honorable Karim Keita, pdt de la commission defense à l`AN)
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De l’indépendance de notre pays en 1960, à nos jours, jamais des enfants des présidents ne se sont fait parler d’eux dans la gestion des affaires publiques que ceux d’IBK. Karim Keita, le fils aîné et son cadet Boubacar Keita, ce dernier se trouve être l’homonyme de son grand père, ont été beaucoup plus présents au point de se substituer à leur papa Président. Karim Keita, député élu en commune II du District de Bamako, est le Président de la prestigieuse Commission de Défense à l’Assemblée Nationale, tandis que Boubacar Keita est connu pour être un homme d’affaires, mais tous ont en commun leur influence dans la gestion des affaires de la République.

Si IBK, quel que soit les fautes qu’il va commettre dans l’exercice de ses fonctions, peut être exempt de poursuites, tel est loin d’être le cas des autres, surtout en s’inspirant d’exemples un peu partout en Afrique où les fils et filles d’anciens présidents ont connu une véritable traversée du désert après le règne de leurs papas. Les deux rejetons vont-ils enfin se ressaisir en faisant profil bas pour le reste du mandat de leur père ? Faciliteront-ils la tâche au Président de la République qui s’est engagé dans la lutte implacable contre la corruption ?

Si l’honorable Karim Keita, Président de la Commission Défense à l’Assemblée Nationale a fait profil bas, après sa sortie, lors d’un colloque en France, pour affirmer que le Mali a été floué dans l’achat des avions qui sont cloués au sol, son frère Bouba, au départ très discret, occupe aujourd’hui le devant de l’actualité par ses sorties médiatiques à la fois virulentes et inappropriées. Ses répliques sur les réseaux sociaux font aujourd’hui légion.

Il s’attaque à tous ceux qui attaquent le régime de son père, sans discernement. Pourquoi s’attribue-t-il ce rôle alors qu’il y a des gens, des institutions et même des militants du parti présidentiel pour le faire ? pense-t-il être plus concerné que les cadres et responsables du RPM qui, pourtant partagent entièrement le bilan de la gestion du pouvoir par IBK ? Que Boubacar Keita se rappelle de cette assertion selon laquelle tout pouvoir absolu corrompt absolument. Le jeu auquel il se prête est très dangereux pour un jeune de son âge. Vouloir défendre bec et ongle le régime de son Papa c’est l’exposer davantage à la vindicte populaire, aux critiques acerbes.

Pour rappel, Boubacar Keita a, dans un Tweet, répondu à l’ancien ministre de la Justice garde des sceaux, Me Mamadou Ismaïlia Konaté qui, au cours d’un débat à la radio, a fustigé le régime IBK. Pour Bouba Keita les propos de Me Konaté sont à mettre à l’actif d’un homme aigri qui a été limogé pour incompétence. Comme si cela ne suffisait pas il a commenté une décision de justice, condamnant deux activistes qui seraient certainement ses protégés. Comment pourrait-on encourager des propos outrageants proférés sur la place publique et salissant des hautes personnalités de la République ? Pourquoi soutenir les auteurs de telles pratiques dignes d’une République bananière ?

Ces activistes, loin de défendre un régime, parce qu’ils n’ont ni la culture, ni l’intelligence encore moins les arguments, l’exposent davantage et le discréditent au mieux.
En somme, les deux fils du Président de la République doivent comprendre qu’il y a une autre vie après le pouvoir et chacun doit se dire qu’après les dix ans de règne du Papa je dois pouvoir me promener librement dans les rues et regarder tout le monde les yeux dans les yeux. Tout le malheur que nous leur souhaitons c’est de ne pas subir le même sort que Karim Wade du Sénégal ; José Filomeno Dos Santos d’Angola et dans une moindre mesure, Théodorine Obiang Nguema de la Guinée Equatoriale, pour ce faire ils doivent quitter le marigot politique.

Youssouf Sissoko
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