« C’est un combat dans lequel il faut faire preuve de patience. » La ministre française des Armées, Florence Parly, a prôné lundi 4 novembre la « patience » dans la guerre contre les djihadistes dans les pays du Sahel, lors d’une visite au QG de la force Barkhane, au Tchad. Elle se rendra ensuite au Burkina Faso et au Mali, quelques jours après la mort d’un soldat français et de 51 militaires maliens.
« Nous mettrons du temps à vaincre ces groupes qui prospèrent sur les difficultés sociales et économiques des pays sahéliens », a estimé la ministre. L’opération française, lancée en août 2014, mobilise 4 500 militaires français dans la bande sahélo-saharienne, en soutien aux armées nationales qui combattent des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) ou à Al-Qaïda.
Des attaques qui se multiplient
« Barkhane ne s’enlise pas. Barkhane s’adapte en permanence (…), il faudra encore du temps pour construire cette résilience des forces locales. » Elle a également tenu à rassurer les militaires et forces alliées : « notre engagement au Sahel est et reste une priorité pour la France. »
Florence Parly a salué la mémoire du brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, qui « s’était distingué par sa vaillance, son talent et son enthousiasme (…), nous devons continuer le combat auquel (il) a consacré sa vie, jusqu’à la donner. » « Et je veux avoir une pensée pour les militaires maliens tombés lors de l’attaque » à Indelimane vendredi, « eux aussi paient lourdement le prix du sang dans ce combat », a poursuivi la ministre.
Les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali, six ans après l’intervention militaire française Serval, à laquelle a succédé l’opération Barkhane. Elles se sont propagées au Burkina Faso et au Niger voisins. Dimanche, quatre personnes, dont le député-maire de Djibo, une gr