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Assassinat de l’iman Yatabaré : L’accusé à la barre le 19 novembre, la polyclinique Pasteur sur la sellette
Publié le mardi 5 novembre 2019  |  La Preuve
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L’information a été donnée le samedi 2 novembre par Me Kalifa Yaro, à la faveur d’une conférence de presse organisée par les caciques de la ligue malienne des musulmans et érudits du Mali, à l’Institut Mahadi Islam de Médina-Coura.


Le principale conférencier, Me Kalifa Yaro, après avoir rappelé les circonstances de la mort de Yatabaré et le recours en justice afin de situer les responsabilités, notamment du présumé assassin, Moussa Guindo et celle de la polyclinique Pasteur dans la diffusion d’images sur les réseaux sociaux, a rassuré les fidèles musulmans qu’un juge se prononcera sur les deux plaintes ce mois-ci.

Selon Me Yaro, Moussa Guindo, l’assassin présumé de l’imam, a reconnu à la police les faits qui lui sont reprochés, et un juge d’instruction l’a entendu avant de l’inculper pour assassinat, crime de torture et outrage au pouvoir public en vertu des dispositions du Code pénal. M. Guindo, rapporte l’avocat, sera jugé le mardi 19 novembre 2019, lors de la 2ème session de la Cour d’assises de Bamako au titre de l’année 2019, ouverte depuis le 28 octobre dernier. Cependant, l’instruction étant en cours, il s’est abstenu de donner assez de précisions sur le dossier. Il a juste expliqué au monde musulman que l’ère de la peine de mort est révolue au Mali, en vertu des traités et conventions signés. Mais, a-t-il rassuré, il existe la détention à perpétuité en lieu et place de la peine de mort. En effet, les musulmans, afin de contraindre les autorités à l’application de la plus sévère des sanctions pour mettre un terme au règne des bandits armés sur les paisibles populations, avaient remis au goût du jour la polémique sur la peine de mort.

L’avocat a par ailleurs signalé que les enquêtes se poursuivent pour déterminer les circonstances et implications exactes dans la diffusion des photos de l’iman et qu’à ce jour, le juge d’instruction a entendu quelques témoins, la partie civile et des médecins de la polyclinique Pasteur. Il estime que cette clinique doit répondre de l’acte de ses médecins qui, par inobservation du serment d’Hippocrate, ont occasionné la diffusion d’images du corps sans vie de l’imam Yatabaré sur les réseaux sociaux le lendemain de son assassinat. « La polyclinique est le seul auteur de ces photographies et publications dommageables, qui portent entorse aux règles éthiques et déontologiques régissant l’exercice de la profession médicale», a affirmé le défenseur de la veuve et de l’orphelin. Le jugement de ce dossier, selon Me Yaro, est prévu pour le 4 novembre au tribunal de la commune IV du district de Bamako.

Bill Carson

Source: La Preuve
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