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Le président malien appelle à "l’union sacrée" car l’avenir du pays est "en jeu"
Publié le mardi 5 novembre 2019  |  AFP
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le président Ibrahim Boubacar Keïta a appelé lundi soir les Maliens à “l’union sacrée” derrière leur armée, alors que l’existence même du pays est en jeu selon lui après les attaques les plus meurtrières subies depuis des années des mains des jihadistes.
Dans un message à la nation publié après un nouveau week-end meurtrier, le président malien, qui avait décrété plus tôt dans la matinée trois jours de deuil national, souligne “la gravité de la situation”. Il met en garde contre la tentation de tomber dans “le piège” de l’ennemi, “qui est de nous opposer les uns aux autres et de saper le moral de nos vaillants combattants”.
“Dans ces circonstances particulièrement graves où la stabilité et l’existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l’union nationale, l’union sacrée autour de notre armée nationale”, a-t-il dit.



L’armée malienne a subi vendredi ses plus lourdes pertes depuis des années des mains des jihadistes. Quarante-neuf soldats maliens ont été tués dans l’attaque du camp d’Indelimane, près du Niger, dans le nord-est du pays, selon les autorités, un mois seulement après que 40 soldats eurent trouvé la mort dans une double attaque jihadiste près de la frontière du Burkina Faso.
L’organisation Etat islamique a revendiqué samedi l’attaque d’Indelimane dans un communiqué signé de sa “Province Afrique de l’Ouest”, ainsi que la pose d’une bombe artisanale dans la même zone qui a tué un soldat français de l’opération Barkhane.

“Nouveau concept opérationnel”
La dégradation de la situation sécuritaire et les revers subis renforcent les interrogations sur la capacité de l’armée malienne à faire face aux agissements jihadistes et aux autres violences auxquelles le Mali est en proie depuis 2012 et qui ont fait des milliers de morts, civils et combattants. Ils avivent aussi la crainte que l’Etat et le président maliens ne soient à court de ressources.

Face aux attaques, le président malien a dit avoir ordonné récemment pour l’armée l‘élaboration d’un “nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive”.
Le soutien des forces étrangères, française, africaine et onusienne déployées au Mali “nous est plus que jamais nécessaire et c’est pourquoi je demande à ce que nous ne nous trompions pas d’ennemis”, a-t-il dit, en écho évident aux voix qui s‘élèvent contre la présence de troupes étrangères dans le pays.

Il a présenté les condoléances du Mali à la France après la mort du brigadier Ronan Pointeau, tué ce week-end par un engin explosif.

Les violences surgies dans le nord du Mali en 2012 se sont propagées vers le centre, puis le Burkina Faso et le Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires meurtriers.
La ministre française des Armées, Florence Parly, qui doit poursuivre mardi par le Mali sa tournée dans le Sahel, a prôné lundi à N’Djamena de la “patience” dans la lutte contre les groupes djihadistes.
AFP
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