Dans une vidéo de 3 minutes et quelques secondes qu’il a publiée sur sa page Facebook, le samedi 02 novembre 2019, le Chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaila Cissé, a condamné l’attaque barbare qui a coûté la vie à 53 militaires et 1 civil à Indelimane. Il a appelé le chef de l’État, chef suprême des armées, à prendre « des vraies et bonnes décisions » pour mettre fin aux souffrances des populations maliennes que causent les forces du mal.
Le Chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, ne s’est pas seulement contenté du simple communiqué de condamnation de son parti suite à l’attaque de Indélimane. Il a, lui-même, après avoir condamné l’attaque, présenté ses condoléances aux familles des victimes et à l’armée malienne, souhaité prompt rétablissement aux blessés, adressé un message fort au président de la République, chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Keita.
Boulkessi, Mondoro et maintenant Indélimane, les forces du mal ont fait des victimes avec le même mode opératoire. Tel est ce que l’honorable Soumaila Cissé trouve inadmissible. Il estime qu’il doit y avoir anticipation. « J’ai été aussi consterné de voir que le même mode opératoire arrive régulièrement et qu’il n’y a pas d’anticipation particulière pour sauver les soldats et protéger les populations », a déclaré le chef de file de l’opposition dans sa vidéo.
Le président du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a pointé du doigt l’incapacité du régime à sécuriser les personnes et leurs biens. « C’est pour ça que je m’interroge sur la gouvernance du régime actuel. En six ans, nous avons déjà eu six Premiers ministres, nous avons eu six ministres de la défense et certainement autant de chefs d’État-major général de l’armée », a-t-il déploré avant d’ajouter : « Aujourd’hui, la responsabilité première est celle du chef de l’État qui est chef suprême des armées ».
Le député élu à Niafunké a profité de cette occasion pour revenir sur les raisons pour lesquelles il a saisi l’Assemblée nationale pour la création d’une commission d’enquête dans l’affaire « d’avions cloués au sol ». « C’est pourquoi il est pertinent que nous ayons saisi l’Assemblée nationale pour la création d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités au niveau des ‘’Aéronefs cloués au sol’’ », a-t-il laissé entendre.
Pour le président du parti de la poignée de main, le seul moyen de faire face aux terroristes, ce sont des armes aériennes. « Malgré 1230 milliards de francs CFA votés à l’Assemblée nationale pour la Loi de programmation militaire, nous sommes incapables d’avoir une flotte aérienne qui fonctionne, qui défende nos soldats et qui protège nos populations », regrette le Chef de file de l’opposition malienne. La colère du principal challenger d’IBK à la présidentielle passée est grande.
Trop, c’est trop !
L’honorable Soumaila Cissé trouve que nos soldats et nos populations civiles ne doivent pas continuer de mourir. « Il faut manifestement que ça change, parce que trop, c’est trop ! Il y a trop de morts, près de 1000 morts du début de l’année à aujourd’hui. Le Mali ne peut pas continuer à souffrir ce bilan humain catastrophique. Et notre armée et leurs familles ne peuvent continuer à pleurer », a-t-il entonné. Aussi, a-t-il rappelé de la nécessité de trouver des voies et moyens pour trouver ces tragédies.
Parlant des leçons à tirer, « Soumi » propose l’anticipation. « Il faut passer en offensive. On ne peut pas rester en train d’attendre. Il faut que le chef suprême des armées puisse prendre des vraies et bonnes décisions. On est resté trop dans le tâtonnement. Et malheureusement, à ce rythme-là, nous serons incapables de faire face à la situation. Il est temps que ça change et le plus rapidement que possible », a conclu Soumaila Cissé.