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Le Mali sous IBK : Le temps d’une transition ordonnée…
Publié le mardi 5 novembre 2019  |  Le Pays
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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En quatre (4) ans, 1230 milliards ont été soutirés au trésor public pour dit-on doter l’Armée d’équipements nécessaires à sa mission de défense du pays. De surfacturations, d’avion présidentiel, des chaussettes militaires blindées et d’achats d’hélicoptères en état d’épave, ainsi que d’autres avions sans équipements nécessaires, le pouvoir est passé par toutes les formes de malversation, de détournement, de prévarication des ressources de l’Armée.


Résultat : une armée mal formée et sous équipée et à découvert au milieu de nulle part, des politiques et des généraux milliardaires, le pays s’effondre sous nos yeux.
Après la tragédie de Mondoro et de Boulkessi dont le bilan réel est de 104 morts militaires, IBK avait prédit qu’il en aura d’autres, laissant ainsi entendre que lui, n’a plus de solution pour le Mali. Depuis le pays s’enfonce un peu plus dans les ténèbres, l’armée continue à évoluer dans cette guerre sans renseignements, dans le noir. Les djihadistes, quant à eux, ne semblant plus rencontrer d’obstacles, sèment la mort, détruisent les écoles, enlèvent les enseignants…
Apparemment aucun camp militaire ne semble être à l’abri de leur offensive comme l’illustre ce 1er novembre avec le camp d’Indelimane. Le bilan provisoire de l’attaque d’Indelimane s’élève à 54 morts. Des morts de trop.
A bout de ces six (6) dernières années, le constat est unanime que IBK ne peut conduire le Mali à la victoire dans la guerre qui nous est imposée et que devons gagner. Aucune troupe ne suit un Général qui ne peut conduire à la victoire, un Général qui enseigne la défaite et démoralise sa troupe. Alors, il n’y a aucune raison que le Mali continue de vivre et de subir quatre (4) ans de plus, d’un règne aussi destructeur, aussi prédateur qu’inefficace et ayant organisé la faillite du pays.
Il est temps de mettre fin à cette humiliation constante de notre pays et de son Armée. Pour ce faire, la seule alternative crédible qui s’offre au pays est une transition ordonnée, dans un pacte national scellé par toutes les forces vives.
Que nul n’invoque un mandat issu d’élections présidentielles, il est de notoriété publique maintenant que le candidat IBK a perdu les élections présidentielles. Le peuple malien est en droit de se donner une nouvelle légitimité. Cette nouvelle construction politique était attendue du Dialogue national inclusif demandé par l’opposition et la société civile non capturée. Force est de constater aujourd’hui que le Dialogue national est largement dépassé. Et quand le dialogue national est dépassé, vient le temps d’une transition ordonnée.
Devant l’impasse que lui-même et tous les Maliens peuvent toucher des mains, le chef de l’Etat doit, à froid sérieusement tirer les conséquences de son échec à la tête du pays en présentant sa démission à la nation pour que vive le Mali. Ainsi, la Grande porte de l’histoire lui sera réservée pour la sortie.
Tous ceux qui voulaient se convaincre de l’incapacité du pouvoir en place, savent maintenant qu’aucune solution de sortie de crise ne peut se faire avec la prééminence de IBK au pouvoir. Nous savons tous désormais qu’aucun pacte n’est possible autour de IBK pour sauver un Mali dans lequel le problème majeur est justement le manque de Président. Plutôt que nous perdre en conjecture, le pays dans son ensemble se doit de réfléchir aux contours de la transition à venir.

Souleymane Koné, ancien ambassadeur

Source : LE PAYS
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