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Avis de L’honorable Zoumana N’Tji Doumbia, député élu de Bougouni à l’assemblée nationale : ” La conférence d’entente nationale diffère du dialogue par la qualité des acteurs et la qualité des propositions… “
Publié le mercredi 6 novembre 2019  |  Notre Voie
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© aBamako.com par Momo
Lancement du concours de plaidoirie et réquisitoire de Trijeud-Mali
Bamako, le 23 juillet 2016 Trijeud-Mali a lancé un concours de plaidoirie et réquisitoire dans la salle de conférence du CCIM
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Dans le but de ramener la paix et la quiétude dans notre pays, le gouvernement du Mali, sur instruction du Président de la République a organisé le dialogue national inclusif afin de rassembler toutes les composantes de la nation malienne pour échanger, discuter et chercher des solutions idoines aux difficultés majeures que notre pays traverse. C’est pour en savoir plus que votre Hebdo est allé à la rencontre de l’honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA, député élu à Bougouni, président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale. Lisez plutôt.

Notre voie : Le dialogue se fait depuis une dizaine de jours. Quelles appréciations faites-vous par rapport à son organisation ?

L’honorable Zoumana N’Tji : Je tiens d’abord à saluer la tenue de l’atelier de validation des termes de référence du Dialogue National Inclusif qui a permis à toutes les tendances ( partis politiques, sociétés civiles, légitimités traditionnelles, légitimités religieuses…) d’accorder leurs violons. Après cette étape décisive, le dialogue a commencé au niveau communal. Nous avons pensé en tout cas que cette façon pyramidale de tenir le dialogue va renforcer davantage le caractère d’inclusif que nous voulons du dialogue. Nous avons aussi constaté avec beaucoup de joie que le processus s’est bien déroulé dans plusieurs communes du Mali. C’est le même constat au niveau des cercles qui ont également pu tenir les deux jours de séance. J’ose espérer que la phase régionale se passera bien comme l’ont été celle des communes et des cercles.

Notre voie : Peut-on parler de l’inclusivité dans la mesure où certaines composantes de la nation ne sont pas partisanes du dialogue ?

L’honorable Zoumana N’Tji: Vous savez, l’essentiel pour moi est que des fils et des filles ont voulu participer au dialogue. On ne pourrait jamais avoir l’unanimité autour d’une question. Mais, il est important d’avoir un point de vue de toutes les composantes. C’est vrai que certains se sont rétractés après la validation des termes de référence, mais j’ose espérer que l’espoir n’est pas encore perdu jusqu’à présent, parce que ce sont des étapes. Je suis persuadé qu’il n’y a pas eu de difficultés majeures au niveau des communes et des cercles. Nous sommes jusqu’à présent, en train de prendre les préoccupations des uns et des autres et nous espérons que d’ici la fin des conclusions, que ceux qui se sont rétractés, les vrais patriotes viendront, car il s’agit du Mali. Pour cela, aucun sacrifice n’est de trop. Aujourd’hui, nous sommes conscients que les fondements de notre pays sont en péril et qu’il faudrait qu’on fasse en sorte pour que l’État existe. Je suis persuadé que ceux qui sont restés à côté prendront le train en marche et qu’ils vont contribuer de façon satisfaisante. J’ai constaté même au niveau du comité d’organisation que certaines structures qui étaient absentes sont venues et ont contribué à l’atelier de validation.

Notre voie : Peut-on encore espérer l’application des recommandations de ce dialogue, quand on sait que celles de la Conférence d’Entente Nationale demeurent encore inapplicables ?

L’honorable Zoumana N’Tji : Vous savez, la conférence d’entente nationale ne saurait être comparée au dialogue parce qu’elle se distingue de celui-ci par la façon dont elle est faite, la qualité des acteurs et la qualité des propositions. Donc, il ne peut pas avoir de comparaison. Je suis optimiste quant à l’application de ses recommandations étant donné que le Premier ministre attend les conclusions du dialogue pour les incorporer dans la déclaration de politique générale du gouvernement qui sera bientôt présentée devant la représentation nationale. Donc à ce niveau, je suis optimiste et l’espoir est permis afin que notre pays se stabilise et sorte de la crise qu’il traverse.

Notre voie : Est-ce que ce dialogue nous conduira à la paix ?

L’honorable Zoumana N’Tji: Le dialogue est un processus qui peut nous conduire à la paix. Mais le dialogue national inclusif ne saurait être une panacée et comme d’autres processus. C’est un processus qui cherche à faire en sorte que nous puissions aspirer à la paix. Nous, nous fondons beaucoup d’espoir sur ce dialogue pour la stabilité, la paix, la sécurité et la sérénité dans notre pays.

Réalisée par Alassane CISSE

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