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Arrêt de travail dans les mairies: le mot d’ordre suivi à 90%
Publié le vendredi 8 novembre 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par MS
Point de presse du syndicat mixte de l`inter collectivités `GRAND BAMAKO`
Bamako, Le 01 novembre 2019 le syndicat mixte de l`inter collectivités `GRAND BAMAKO` organisé à la marie du district un point de presse
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La vice-présidente du Syndicat mixte de l’Inter collectivités de ‘’Grand Bamako’’, Mme KAREMBE Rokia DIARRA, a fait le point, hier mercredi, de leur arrêt de travail pour dénoncer la façon dont certains de leurs militants ont été arrêtés puis déférés à la prison centrale. A ce jour, elle estime à près de 90% le respect du mot d’ordre décidé au sein du Syndicat mixte de l’Inter collectivités ‘’Grand Bamako’’.

Depuis le lundi dernier, le Syndicat mixte de l’Inter collectivités de ‘’Grand Bamako’’ regroupant 26 collectivités a décidé de suspendre ses services de signature de certains documents et de célébration de mariage. Cette cessation de travail prendra fin le dimanche prochain.
Ce mercredi, des membres du Syndicat ont évalué l’arrêt de travail. A ce jour, la décision a été suivie à près 90%, a estimé la vice-présidente Mme KAREMBE Rokia DIARRA au cours d’un entretien accordé à la presse. Sur les 26 collectivités, la décision n’a pas été respectée dans 3 à 4 communes.
D’une part, sans être contre la justice, le syndicat affirme être contre l’approche, la manière de l’arrestation. «La manière utilisée pour arrêter certains élus membres du syndicat mixte de l’Inter collectivités de ‘’Grand Bamako’’ » a été le facteur déclencheur de l’arrêt de travail, a justifié la vice-présidente. Ainsi, ils expriment leur désapprobation de la procédure du Pôle économique et financier.
D’autre part, le choix de l’arrêt de travail s’explique par le fait qu’ils n’ont pas de statut clair, a-t-elle indiqué avant de réagir aux informations selon lesquelles, ils veulent mettre la pression sur la justice pour libérer leurs collègues. « Nos militants ont leurs avocats qui travaillent pour leur libération. Mais, il fallait défendre la cause à notre niveau », a précisé la vice-présidente. Il s’agit, pour elle, d’accorder le niveau de respect dû aux élus communaux. Cette affaire d’arrestation des maires, commente-t-elle, a démontré que les élus sont faibles. « On est le maillon faible de la situation », a-t-elle critiqué, tout en annonçant que toutes les communes du Mali veulent se joindre au mouvement. Mais, estime-t-elle, il faut aller par étape. Donc, elle n’exclut pas que dans les jours à venir d’autres collectivités se joignent à la cause.
Par ailleurs, elle a déclaré qu’il faut profiter de cette situation pour parler du statut des élus communaux. « On n’a pas de statut précis. On n’est pas payé et pourtant on donne le meilleur de nous-mêmes pour satisfaire nos populations. Cette situation doit être maintenant débattue », a ouvert le débat Mme KAREMBA Rokia DIARRA, très en colère.
À ce jour, ce sont trois membres du Syndicat mixte de l’Inter collectivités de ‘’Grand Bamako’’ qui sont arrêtés par le Pôle économique et financier pour des raisons diverses. Il s’agit en l’occurrence des maires du District de Bamako, de Mountougoula et de Baguinéda.

Par Sikou BAH
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