Suivant l’article 207 alinéa 1 du Code Pénal en vigueur au Mali, les membres de la Cour d’Assises de Bamako ont requis 2 ans de prison ferme pour Haye Fofana, accusée de « coups et blessures volontaires graves et de torture » sur la personne de Fatoumata Keita, courant 2018.
Selon les informations, la demoiselle Fatoumata Keita, âgée de 14 ans, est la fille de Fanta Fofana, sœur de la dame Haye Fofana, née vers 1984, à Bamako. Depuis 2014, Fatoumata vivait avec sa tante Haye Fofana à Bamako, après le décès de ses grands-parents, puisque sa mère génitrice ne pouvait assurer sa prise en charge.
En 2018, Haye Fofana constata que la demoiselle, au cours de ses galipettes avec ses petites camarades, s’adonnait à des attouchements sur elles et se masturbait par moment. Face à ses dangereuses déviances, sa tante Haye Fofana entreprit tout pour l’en déshabituer, en l’admonestant et en lui prodiguant des conseils. En vain.
Un jour, la petite Fatoumata pénétra avec le doigt une de ses camarades. Ayant appris cette nouvelle, sa tante Haye, exaspérée, la fit venir auprès d’elle, la déshabilla et apposa la manche d’une louche en aluminium chauffée au feu sur la partie intime de Fatoumata. Cet acte provoqua des blessures chez la demoiselle. Alors qu’elle s’occupait de la blessée, un passant, témoin de la scène, réalisa la situation et entra pour s’informer des circonstances de cet acte cruel. Le témoin informa aussitôt la Brigade des Mœurs, qui interpella à son tour la dame Haye.
Une enquête rondement menée par cette structure permettra d’inculper l’accusée pour « coups et blessures volontaires aggravées et torture ». Ainsi, elle sera placée sous mandat de dépôt, le 21 novembre 2018.
Devant la Cour, l’accusée a reconnu les faits sans ambages. Mais, elle soulignera qu’elle était sous l’effet de la colère. Ainsi, elle a sollicité la clémence des membres de la Cour, jurant qu’elle ne commettrait plus un acte pareil.
Après l’analyse des propos de l’accusée, le ministère public a demandé à la Cour de la condamner à 5 ans de prison ferme. La défense a, quant à elle, plaidé coupable, arguant que sa cliente n’avait aucune intention criminelle à l’intention de sa nièce Fatoumata Kéita. Et d’ajouter que Haye est une délinquante primaire.
Aux termes des débats, la Cour a condamné Haye Fofana à deux ans d’emprisonnement ferme conformément à l’article 207 alinéa1 et l’article 209 alinéa 3 du Code pénal en vigueur en République du Mali.