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Lettre à grand-père
Publié le mardi 12 novembre 2019  |  Mali Tribune
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Cher grand-père…

Le Mali se redresse. Tout est rentré dans l’oubli comme ma dernière lettre, probablement cette 28ème aussi. Le train reprend son chemin. Oui il le faut aussi. Il ne faut pas donner à la force du mal l’impression d’avoir gagné. Ne nous résignons pas. Relevons-nous à chaque fois comme ce vaillant peuple d’antan et continuons le chemin de la paix et du développement. Ne cédons pas au deuil. C’est ce que cherche la force du mal, un peuple meurtri est un peuple soumis.

Cher grand-père, si à l’intérieur je t’avais informé que le Mali est comme cette « Sotrama » sans destination fixe, chicané par des absences de visions et d’égoïsme, sur le plan international, c’est tout autre. Cher grand-père, à l’international, le Mali est devenu ce train qui trimballe entre la Russie et la France. Oui cher grand-père, au Mali, tu entends au sommet, les mêmes choses qui se racontent en bas. Appelons la Russie ! Appelons la Russie !

Cher grand-père, je ne veux pas rentrer dans les détails des droits des Etats sur leurs anciennes colonies, mais je peux demander aux Maliens d’arrêter d’espérer une politique de bons-pensants ou d’Etat-messie. Ça n’existe pas. Tout est question d’intérêt. Je conseille une mauvaise coopération avec la France plutôt que la Russie et la France viennent nous partager comme la Syrie. Si là-bas, les USA et la Russie ont eu gain de cause en vente d’armes et extraction de pétrole, la Syrie n’a fait que perdre. Elle a tout perdu. Sachons où poser les pieds afin de mener à bon port la barque Mali.

Cher grand-père, on crie sur tous les toits que nous sommes en guerre. Je respecte les opinions même si je n’y adhère pas. Je sais juste qu’en guerre ce sont les armes qui portent avant de trouver un accord or dans notre cas, les armes au lieu de vaincre le mal, le renforcent et aucun accord n’est possible.

Cher grand-père, nous gisons dans une insécurité où le concours de la population est plus requise que les armes ; les ripostes doctrinaires et la justice plus attendues que les militaires. Oui cher grand-père, c’est difficile de vaincre son ami pendant le jour qui devient ennemi la nuit. Suivez mon regard.

Cher grand-père, je profite pour faire une mention spéciale ici pour le Premier ministre et le ministre de la Défense. Depuis leur arrivée, aucune riposte n’a touché un village peulh. Et avec eux je suis sûr et certain que dans peu de temps, le Mali aura pour seul ennemi le terrorisme. Et je parie qu’ils sauront inviter les populations toutes confiantes d’une ustice juste et équitable à rejoindre la lutte contre le terrorisme. Cher grand-père, méditons ensemble, les armes n’effaceront jamais le suffixe (isme) du terrorisme. Il faut les idées. A mardi prochain, Inch’Allah !

Lettre de Koureichy
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