L’autonomisation de Kidal tant réclamée par les ex-rebelles se matérialise. La construction d’un nouvel aéroport à Kidal par la MINUSMA sous la houlette française en est une preuve palpable.
Chaque jour avec son lot de nouveauté dans le dossier indépendantiste kidalois, à la suite de la crise sécuritaire de 2012. Après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, qui accorde dans son application des avantages hors normes aux ex-rebelles, les Maliens se réveillent cette semaine avec le projet de construction d’un nouvel aéroport à Kidal pour un coût d’au moins trois milliards de FCFA.
Après les différentes pressions exercées par l’ONU et la France sur le Président IBK pour la mise en œuvre de l’Accord, c’est là une autre pression sur la République par l’Organisations des Nations Unies à travers la MINUSMA et la France qui s’apprêterait à déclarer Kidal largement autonome.
Sur la toile, les commentaires vont bon train. Mais les Maliens restent stupéfaits par la nouvelle car officiellement rien ne se dit, aucun officiel malien n’a participé à la pose de la première pierre de cet outil stratégique dans la vie d’une Nation, financé par l’Allemagne.
Selon certaines sources, l’histoire de ce projet ne date pas d’aujourd’hui. Certes. Mais pourquoi aucun officiel malien n’a président le lancement des travaux. Le planning pour ce faire est bien élaboré par les fossoyeurs du Mali. Après le regroupement des morceaux taillés sur mesure au profit de la CMA, viendra la constitution d’une fédération qui par la suite sera proclamée République autonome d’Azawad par les Nations-Unies, et tout cela dans un bref délai.
« Il y a bien un projet autonomiste à Kidal qui a des allures séparatistes, conformément aux premières amours des groupes armés de la CMA. Quant à l’inspiration islamiste, elle est attestée pour le HCUA et a été déjà démontré avec la réglementation promulguée par la CMA le 30.1.19 », a confirmé l’ancien Ambassadeur de France au Mali, Nicolas Normand.
La question d’autonomie ne fait guère doute. Si rien n’est, le Nord du Mali se dirige vers une Emirat indépendant dirigé par la Touareg sous la houlette de Iyad Ag Ghali.