Alors qu’ils qu’ils digéraient à peine l’assassinat de leur frère d’armes à Niono, les policiers ont appris sur les réseaux qu’un des leurs a braqué et cambriolé une station d’essence et des boutiques dans la même ville. Il s’agit du sergent-chef Abdrahamane Keita, précédemment en service dans ladite localité. En effet, selon l’information largement partagée sur Facebook, le sergent-chef, pistolet-mitrailleur en main, se serait attaqué à des boutiques et une station d’essence. Après son pillage, il se serait dirigé vers la station pour faire gratuitement le plein de son véhicule.
Joint par nos soins, le Sergent-chef Keita, après avoir rappelé son serment «protéger les citoyens, mettre les malfrats hors d’état de nuire» a affirmé qu’il n’avoir ni braqué ni cambriolé. Et d’ajouter qu’il a été victime de fausse accusation à défaut d’une mauvaise interprétation
Nous avons également approché des éléments de la promotion 2006, dont il est issu. A l’unanimité tous parlent de son exemplarité et se disent étonnés d’apprendre de telles accusations à son encontre.
Que s’est-il passé en définitive ?
L’accusé s’explique : «Après l’attaque de notre commissariat, nous avons, moi et d’autres collègues, été l’objet de sanctions. En effet, nous avons écopé d’une mise-à-pied par notre hiérarchie. Blessé par balle, je suis en convalescence et depuis je vis à Bamako. En effet, la balle a tué mon chef à travers mon bras et il a succombé dans mes bras. Et depuis je suis avec d’autres collègues mis à pied par note hiérarchie. C’est ainsi que j’ai reçu l’appel du tribunal de Ségou afin d’être auditionné sur les évènements douloureux ayant occasionné la mort de notre commissaire. Avec mes trois collègues, nous nous sommes donc rendus à Ségou, à bord de mon véhicule personnel. Après l’audition, on a décidé d’aller récupérer le restant de nos affaires à Niono. Arrivé nuitamment, nous avons préféré y passer la nuit. C’est le lendemain quand j’ai voulu donner un bonjour à des frères d’armes qui maintenaient la garde à la porte de l’institution micro-finance CAECE Jigisèmè que j’ai constaté que les boutiques des présumés accusés dans l’assassinat du commissaire sont ouvertes. J’ai aussitôt demandé la fermeture immédiate des boutiquiers et de la station. Je n’étais pas armé parce que je n’ai plus d’arme en ma possession. Cependant, les six boutiquiers coopèrent, car je les avais menacés de partir avec la certitude de revenir. Je suis également parti à la station pour demander la fermeture. À mon retour au siège de la police vers 11h, le capitaine sur place m’a ordonné de retourner à Bamako. Ces personnes qui m’accusent de vol sont ceux-là même qui ont organisé l’assassinat du commissaire Tounkara ».
Il revient à la hiérarchie policière de mener des investigations afin de tirer au clair les allégations portées contre le sergent-chef Abdrahamane Keita.