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Mali-niaiserie : La signification du moment que traverse notre pays
Publié le mercredi 13 novembre 2019  |  le wagadu
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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Le temps est à une transition ordonnée…Il est dans notre capacité de mettre fin à cette humiliation constante de notre pays et de son Armée. Il est à la réflexion crédible aux contours de la transition à venir non pas pour sauver un homme mais pour sauver notre pays, notre nation avec elle toute l’Afrique de l’ouest.

Il y a longtemps qu’aucun discours d’IBK n’a d’effet sur le cours des évènements au Mali. Celui intervenu après la tragédie d’Indelimane a été un exercice pénible pour le Mali. La parole officielle avec lui a été totalement décrédibilisée, l’action publique toujours inachevée ou détournée, l’a été tout autant.

Les Maliens ont toujours soutenu les FAMA, quoi qu’il leur arrive, quoi qu’elles fassent elles-mêmes. Aujourd’hui encore plus qu’hier ce soutien est confirmé. Alors structuré un discours après la tragédie de Indelimane sur le soutien aux FAMA, c’est comme enfoncer une porte ouverte. Le soutien des Maliens n’a jamais été mis en doute, ce qui est en cause c’est la capacité de celui qui se dit Chef suprême des armées à conduire la troupe vers la victoire.

L’unité du peuple qu’il faut préconiser n’est pas contenue dans le discours de IBK qui continue son «suivez-moi» sans perspectives. Aucune proposition politique nouvelle, aucune proposition sécuritaire et de défense du pays en rapport avec l’évolution de la situation. Son discours illustre encore la preuve qu’il ne comprend pas la signification du moment que traverse le Mali.

Pas un mot sur les spoliations des ressources de l’armée. En somme, il ne veut sortir de ses vieilles habitudes qui nous mènent droit dans le mur, car il peut nous arriver pire.

Le combat pour la souveraineté du Mali, commence par mettre de côté ceux d’entre nous Maliens qui agissent en notre nom et place et qui croient que leur légalité et leur légitimité dépendent du degré de leur soumission aux forces étrangères.

Il faut prier pour que tous comprennent la signification du moment que traverse notre pays. Il est principalement caractérisé par le manque de confiance entre la population et les gouvernants. La solution demande une remise en question en lieu et place de ralliement dans de combinaisons florentines, totalement dénuées de principes et de valeurs morales.

Ceux qui se sont moqués du peuple pendant six longues années, en détournant dans l’impunité totale ses maigres ressources ; ceux qui n’ont de la politique que mépris et arrogance envers le peuple sont absolument disqualifiés de nous inviter à réparer leurs méfaits pendant qu’ils trônent dans les hautes sphères de la République. La sanction politique, la sanction tout court, voudrait qu’eux ne fassent plus partie de la solution.

Qui mieux que nous a attiré l’attention sur la grande colère des Maliens contre le pouvoir IBK, Kenieba, Sadiola, Yanfolila, Bougouni, Fana, Ségou, Gao, Bamako, Kayes, Niono, Kita, les Maliens ont manifesté par mille manières leur colère et leur désespoir devant la gestion patrimoniale et prédatrice du pays. Rien n’y fit, ils n’étaient que des aigris et des hassidi et autres apatrides, aux yeux de IBK et son clan.

Non ! Le Mali ne tombera pas avec IBK. L’Afrique de l’ouest ne peut basculer dans l’horreur parce qu’il y a une gouvernance inefficace conduite par d’incompétents au Mali. Notre responsabilité première en tant que forces patriotiques est de sauver notre pays et préserver la stabilité de l’Afrique de l’ouest.

C’est pourquoi, il faut invalider la fausse assertion, qui dit qu’une transition serait le chaos. En vérité, c’est IBK lui-même le chaos, pour avoir arrosé et entretenu par son immobilisme et son inefficacité, les mauvaises herbes qui ont envahi le pays. Il a cultivé et entretenu toutes les pourritures des régimes précédents. C’est lui qui doit partir et laisser le pays se donner une chance de se redresser au plus vite.

Ce n’est plus avec le pouvoir IBK sans offre politique, sans idées du Mali, que le pays pourra faire face au naufrage annoncé. À titre d’illustration, c’est après avoir cantonné notre armée pendant plus de six ans, c’est en pleine déconfiture de la situation sécuritaire qu’il vient de découvrir les vertus d’un concept opérationnel plus offensif. Quelle nouvelle lumière à la suite de l’achat des hélicoptères en état d’épaves et des avions militaires sans équipements appropriés.

L’unité du peuple est celle qui se donne les moyens de mettre IBK et son clan au garage et sauver notre pays. Alors qu’il garde sa main, pour l’unité du peuple que nous préconisons des branches plus solides existent pour endiguer les forces du mal et redresser le pays.

Souleymane Koné

Ancien Ambassadeur
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