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Retour d’ATT au Mali : Le moment est-il opportun ?
Publié le jeudi 14 novembre 2019  |  Carrefour
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© Autre presse
Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré
Renversé le 22 mars par la junte militaire l`Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré
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Le Président ATT parti en exil en avril 2012 au Sénégal, suite au coup d’Etat du 22 mars de la même année, s’apprête à regagner le bercail dans quelques semaines. Il a eu l’occasion d’enregistrer ses bagages et toutes les choses qui lui sont nécessaires en accord avec la douane sénégalaise. Il faut commencer par remercier la Teranga du Président Macky Sall et le peuple sénégalais. ATT a vécu dans les meilleures conditions de vie et de sécurité au Sénégal pendant sept ans. Pensant que la situation du pays est stable, il a pris la décision d’un retour définitif. C’est son choix, mais moi à sa place je ferais une évaluation de la situation sécuritaire au Mali et particulièrement à Bamako et également une analyse du climat psychologique des populations et celui du régime en place.

Au rythme où vont les choses, nous avons l’impression qu’une autre révolution se prépare. Déjà les marches des femmes des camps, surtout celles de la compagnie des parachutistes et du camp de Kati où commencent tous les mouvements de changement de régime au Mali font surface. Cela été le cas le 19 novembre 1968, le 26 mars 1991, le 22 mars 2012. Parce que jusque-là, aucune stratégie militaire n’a permis la reconquête du nord et l’anéantissement des djihadistes.

Kidal semble avoir déjà quitté le giron malien. La preuve nous a été donnée lors du congrès du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA). En effet ce dernier congrès du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad HCUA tenue le 25 octobre 2019 a prôné l’unité nationale, la paix, le vivre ensemble, mais a précisé qu’il n’est plus question de les gérer selon les principes d’un état unitaire, qui est un type de gestion héritée de la colonisation. Selon le HCUA chaque Malien doit être désormais responsable chez soi de son destin. Et dire qu’à ce congrès, il y a eu en marge des activités du 2ème congrès ordinaire, du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) une parade de ses combattants devant le domicile d’Alghabass Ag Intalla. On notait la présence du gouverneur de Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach, le chef du bureau de la MINUSMA, Christophe Sivillon, Ousmane Sy,Tieman Hubert et plusieurs autres invités venus d’Algérie et du Niger. Pendant 2 heures, ce fut une démonstration de force avec plus de 150 pick-up armés, des hommes. En plus du défilé des combattants, il y avait de la musique et des chameliers qui ont agrémenté la cérémonie.

Cependant tout n’est pas rose pour les rebelles de Kidal, car désormais on se rend compte que des gens ne sont pas d’accord avec « l’Azawad », plusieurs jeunes combattants ont abandonné les rangs des mouvements, plusieurs cadres qui défendaient « l’Azawad » ont regagné la République. « Nous ne pouvons pas continuer à être les éléments du projet de certains individus,lorsqu’à cause de l’insécurité, les chefs touaregs ont envoyé leurs enfants pour étudier à Bamako, ils ont construit des villas à Bamako. Nous avons pris conscience, mais il faut que l’État pense à nous-mêmes, sinon nous n’avons pas voix au chapitre pour le moment ». Avec toute cette désinvolture, le HCUA a peur des terroristes qui sont en réalité plus forts que beaucoup de groupes à Kidal. Nous sommes sûrs que le HCUA utilise les moyens matériels des terroristes. Parce qu’au moment du DDR, le HCUA n’avait montré aucun équipement. Il faut reconnaitre que les dirigeants du HCUA ont peur des terroristes parce qu’ils ne sont pas tous sur la même longueur d’onde. C’est pour cela qu’ils ont battu le record de rappel de leurs combattants pour la sécurité du congrès. Les familles de tous les dirigeants du HCUA étaient sécurisées parce qu’ils avaient peur que d’autres groupes terroristes ne les attaquent pour saboter le congrès. Que reste-t-il réellement du Mali des pères de l’indépendance sous le mandat d’IBK qui a plus peur des touaregs que de son peuple ?

Il y a un signe particulier dans le climat politique que les Maliens n’ont pas compris jusque-là. Depuis le départ d’Alpha Oumar Konaré du pouvoir, il ne rencontre personne et ne discute avec personne de politique. Il veut être à l’abri de la politique malienne. Même l’ultimatum donné par la présidente de la Cour Constitutionnelle ne lui a pas fait réagir. C’est pourquoi, nous pensons qu’ATT doit patienter encore pour quelque temps. La solution finale pour le futur du Mali se trouve dans les mains du peuple malien qui pense que seules deux solutions sont possibles à savoir soit IBK tombe pour sauver le Mali ou c’est le Mali qui tombe pour sauver IBK. Il est prudent de prolonger pour quelques mois le séjour sénégalais !

Badou S KOBA
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