Lors de la conférence de presse du front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), le président du mouvement et chef de file de l’opposition, honorable Soumaïla Cissé n’a pas manqué d’évoquer l’autre branche de son regroupement (le front pour la sauvegarde de la démocratie-signataire de l’accord politique : FSD-SAP). Et selon l’opposant, l’éthique et la morale veulent que l’on reste dans le cadre de la contestation.
«Franchement ce qui est important, c’est l’éthique et la morale. Et nous sommes dans l’éthique et la morale», a lâché le président du FSD et chef de file l’opposition, honorable Soumaïla Cissé, en réponse à une question sur sa relation avec le FSD-SAP conduit par son directeur de campagne, M. Tiébilé Dramé. Ce dernier s’est invité au gouvernement avec d’autres membres du FSD par la signature d’un engagement appelé «Accord politique de gouvernance» (APG).
Si le chef de file de l’opposition s’est privé de fustiger ses «amis» du FSD-SAP, il pense tout de même que leur action est contre l’éthique et la morale qui devrait servir de base à toute initiative. «Le front pour la sauvegarde de la démocratie est créé sur la base de la contestation des élections», a défendu Soumaïla Cissé. Rester donc dans cette logique de contestation ne peut qu’être la logique, la morale et l’éthique pour le chef de file de l’opposition. Et le contraire peut être analysé comme une trahison et un abandon de l’objectif.
Le président du FSD n’aurait pas été consulté pour la création du FSD-SAP qui se réclame pourtant du mouvement. Pour le chef de file de l’opposition, il n’y a qu’un seul FSD : celui qu’il préside ! «Nous, on ne considère qu’un seul FSD, bien que j’ai vu à la télé (au journal de 20 heures) nos camarades qui se présentent comme un FSD», a précisé Soumaïla Cissé.
La rupture semble donc définitivement consommée entre les amis d’hier, principalement le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Soumaïla Cissé, et son directeur de campagne, Tiébilé Dramé, qui occupe aujourd’hui le prestigieux poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans le gouvernement de Boubou Cissé. Au même moment, son mentor «Soumi Champion» perdure dans la contestation en prônant un changement de régime.