Le secrétaire général du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (Prvm Faso Ko), Yaya Coulibaly, a animé le lundi 11 novembre dernier, au siège du parti sis à Niamakoro Cité Unicef, un point de presse pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur la crise sécuritaire actuelle du pays. Au cours de son intervention, il a fait des recommandations au nom de son parti pour une sortie définitive de la crise.
Depuis l’attaque des groupes armés il y a quelques semaines sur le camp militaire d’Indélimane dans la région de Ménaka, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont exprimé leurs inquiétudes sur la situation sécuritaire du pays qui en train de se dégrader de jour en jour. Les membres du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (Prvm Faso Ko) ne sont pas restés en marge. Ils se sont manifestés à travers un point de presse en faisant des recommandations pour une sortie définitive de la crise.
Selon le secrétaire général du Prvm Faso Ko, suite à la signature de l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, en mai et juin 2015 entre le Gouvernement du Mali et des Mouvements armés du Nord, les Maliens avaient ainsi cru au retour rapide de la paix au pays en général et en particulier dans le Nord du Mali. Le constat fut cependant l’enlisement généralisé des mécanismes mis en place par toutes les parties. D’abord la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a connu d’importantes difficultés dont certaines se sont révélées presque insurmontables. “C’est le cas des reformes devant viser les institutions via la révision constitutionnelle. Ensuite la confiance des populations et des Maliens en général aux Forces internationales présentes à nos côtés dans la lutte pour notre souveraineté territoriale a été gravement fragilisée par la recrudescence de violaces contre les paisibles populations, des conflits inter et intra-communautaires, jadis méconnus au Mali, qui viennent exprimer la transposition de la crise du nord au centre. Cela peut ajouter aux exactions massives et les graves violations des droits de l’homme visant des villages entiers et parfois des communautés entières, sans qu’on n’arrive dans certains cas à situer la responsabilité ou l’origine des assaillants. En tout état de cause, la détermination et l’engagement des groupes armés et des djihadistes sont devenus indéniables. Dioura, Ogossago, Sobane Da, Guiré, Boulkéssi, Mondoro et récemment Indélimane sont illustratifs des douloureux assauts récurrents de ces groupes djihadistes armés dans le nord du Mali”, a-t-il expliqué, avant d’ajouter que le Prvm Faso Ko ne peut aucunement rester silencieux et inactif devant ce constat amer.
Au cours de ce point de presse, le secrétaire général du Parti a souligné qu’après des journées de réflexion des membres du parti sur la grave situation sécuritaire, les analyses ont conclu aux recommandations suivantes : que les autorités politiques maliennes réadaptent leur vision dans la recherche de solutions de sortie de crise ; la lutte contre l’insécurité doit être envisagée dans la logique de nos propres moyens ; le gouvernement en place, étant le fruit d’un accord, devra connaitre des changements substantiels à l’issue du Dialogue national inclusif. Si la Défense de la patrie incombe à tous les Maliens, force est de tenir compte de cette exigence dans la constitution du gouvernement dont la composition doit refléter le sens des conclusions du Dialogue national inclusif.
Il a conclu ses propos en saluant et encourageant les initiatives présidentielles et gouvernementales adoptées contre la corruption et l’enrichissement illicite parce que la mise en œuvre de ces décisions permettra la stabilité recherchée, favorisera l’égalité des citoyens et l’éclosion du principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.