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Salif Kéïta interpelle Ibrahim Boubacar Kéïta :« Kôrô, si tu as peur de dire la vérité à la France, quitte le pouvoir! »
Publié le lundi 18 novembre 2019  |  Le challenger
Salif
© Autre presse
Salif Kéïta, artiste chanteur, président de l’Union des associations des artistes, producteurs du Mali
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Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, l’artiste international Salif Kéïta crache « ses vérités » à son grand-frère, non moins président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta. Il demande à son grand-frère de dire la vérité à la France ou de… quitter le pouvoir.


Le Domingo de la musique malienne, Salif Kéïta, a fait le buzz le week-end dernier sur les réseaux sociaux à travers une vidéo de 4 minutes 40 secondes dans laquelle il a fait une sortie au vitriol contre son grand-frère IBK et la France d’Emmanuel Macron. «Grand-frère, bonjour ! C’est ton petit frère ! », introduit l’enfant de Djoliba. « Je ne veux ni argent, ni poste de ministre ou de président…Je suis Malien et j’aime mon pays. Je ne suis pas contre toi. Si je ne te le dis pas comme ça, tu ne vas pas le comprendre. Ce n’est ni de la méchanceté ni de jalousie », précise –t-il.

L’artiste international charge la France et son président Emmanuel Macron. Selon lui, « il n’y a pas de jihadistes au nord et que c’est la France qui paie des gens pour tuer en faisant circuler des fausses rumeurs sur les jihadistes. « …tu le sais très bien et tu continues à lui (ndlr Macron) serrer la main tout en lui exprimant ton amitié parce qu’il sert de garant à ton pouvoir. Ah grand frère, il n’y a que des veuves et des orphelins dans nos camps. Toi, tu dois t’estimer heureux parce que tu es français, tu as un passeport français, tu es avec des artistes dans la même situation que toi. Je tairai leur nom. Il y en a qui sont Gambiens. Quand ça chauffe, ils iront dans leur pays. C’est nous qui resterons au Mali. Je te comprends, tu as peur de dire quelque chose qui ne plairait pas à la France de crainte qu’on ne te chasse du pouvoir. Grand-frère, tes aïeux n’avaient pas peur, Soundiata a été élu, il a même fait une constitution. Tu as été élu toi aussi, tu n’es pas un roi… », martèle-t-il.

Il invite son grand-frère à arrêter de se soumettre à Emmanuel Macron, à dire la vérité à la France ou à quitter le pouvoir. « Kôrô si tu as peur de dire la vérité à la France, si tu ne peux pas gérer ce pays, quitte le pouvoir, celui qui n’a pas peur le prendra », déclare l’artiste international. Le rossignol conclut sa vidéo en ces termes : « Grand-frère, partir de sa propre volonté est mieux qu’être chassé, ça serait une humiliation. Je suis ton jeune frère et je dois te dire la vérité».

Salif Kéita n’en est pas à sa première sortie contre la France dans la gestion de la situation qui prévaut au Mali. Déjà en 2016, il déclarait dans un entretien accordé à ‘’Jeune Afrique’’ que Paris est responsable en partie de l’armement de la rébellion. «Je dis simplement que si la France voulait que la guerre s’arrête, ce serait fini demain. Le nord est riche en pétrole, en uranium et il est sans doute plus facile de marchander avec une minorité. Je pose aussi une question : qui a armé la rébellion ? Pour moi, Paris est en partie responsable », a-t-il souligné.

En avril 2018 quelques mois avant d’appeler à voter pour Soumaïla Cissé à l’occasion de l’élection du président de la République de juillet-août, il avait déclaré dans une vidéo : « quand on aime le Mali, on doit tout faire pour faire partir le président IBK avant que le pays ne disparaisse à cause de sa mauvaise gestion ».

Chiaka Doumbia



Source: Le challenger
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