À défaut de l’organisation des élections législatives libres et crédibles, la Coalition des forces patriotes exige le départ immédiat des députés «illégaux» et la mise en place d’une Assemblée constituante qui accompagnera le président de la République et son gouvernement pour remettre sur rails notre pays. Faute de quoi, elle menace de claquer la porte du gouvernement.
Pour donner leur position sur les questions brûlantes de la nation, les membres de la COFOP (Coalition des forces patriotes) étaient face à la Maison de la presse. La conférence de presse était co-animée par Dr. Abdoulaye Amadou Sy, président de la COFOP, Mamadou Traoré, et Sadou Diallo, membres de la même coalition.
Dans une déclaration, la COFOP, qui regroupe 21 partis politiques, réaffirme son soutien indéfectible au président de la République et au gouvernement pour une sortie de crise. Pour les membres de la coalition, les forces étrangères venues au Mali, à notre demande, doivent se déplacer plutôt en seconde ligne dans la chaîne de commandement au cours des opérations antiterroristes.
La COFOP demande la mise en place d’un seul centre de commandement de toutes les forces armées qui luttent contre les forces terroristes sur l’ensemble du territoire Mali. Ce centre de commandement opérationnel devrait agir sous le commandement du chef d’état-major général des forces armées du Mali.
Concernant la problématique de la fin du mandat des députés, le président de la Coalition des forces patriotes (COFOP), Dr. Abdoulaye Amadou Sy, a déclaré que «les députés du Mali en quête de légitimité ont choisi de violer le mandat dont ils étaient porteurs en se réfugiant d’abord derrière un avis contestable de la Cour constitutionnelle et ensuite sur un cadeau qui leur est offert gracieusement par le gouvernement et qui par un simple décret leur permet de rester en place en violation flagrante des articles 61 et 68 notamment de notre Constitution».
Par conséquent, les membres de la coalition estiment, fondamentalement illégal, l’avis de la Cour constitutionnelle à plus d’un titre. «La Constitution du 25 Février 1992 ne concède pas à cette illustre Institution les pouvoirs de faire proroger le mandat à terme des députés», déclare la COFOP.
Elle n’a pas du tout été tendre avec les députés qui siègent actuellement à l’Assemblée nationale. «Nos illustres députés n’ont pas eu le courage d’imiter leurs vaillants devanciers qui, en 1968, se sont mis en congés pour permettre au président Modibo KEITA de faire instituer une délégation législative aux lieu et place de l’Assemblée nationale. Cette Délégation législative avait pour objet principal la réorganisation de l’Etat par l’organisation des élections législatives».
Pour le président de la COFOP, il est temps de reconnaître et d’avoir présent à l’esprit que l’Assemblée nationale du Mali a terminé son mandat depuis le 31 décembre 2018. À défaut de l’organisation d’élections législatives libres et crédibles, la coalition exige le départ immédiat des députés «illégaux» et la mise en place d’une Assemblée constituante qui accompagnera le président de la République et son gouvernement pour remettre sur rails notre Pays.
À en croire le président de la COFOP, cette Constituante devra comprendre tous les segments de la nation et va traiter les problèmes majeurs. Pour l’atteinte des chantiers susmentionnés, la coalition compte organiser un meeting dans les jours à venir à Bamako.
À défaut d’obtenir le départ des députés, la COFOP menace de suspendre sa participation au gouvernement et rejoindre l’opposition.