En partenariat avec le ministère de la Santé et des affaires sociales, le groupe Bamako Sport a organisé, ce dimanche 17 novembre 2019, une marche sportive dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur le diabète. Le ministre de la Santé et des affaires sociales, M. Michel Sidibé, et la directrice de cabinet de la première dame, Mme Sidibé Adam Traoré, ont pris part à la séance de marche.
Cette activité sportive a regroupé une centaine de personnes qui ont marché plus de 10 km, à partir du 3e pont jusqu’aux collines qui surplombent la ville de Bamako, du côté de Missabougou, en passant par l’hôpital du Mali.
Elle rentre dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le diabète célébrée tous les 14 novembre. Le thème 2019 : « Le diabète – Protégez votre famille ».
La marche a été précédée par une séance d’informations et de sensibilisation sur la maladie animée par le Dr Wangara, endocrinologue, qui a permis aux participants d’être édifiés sur les signes, le dépistage, le traitement, et les moyens de prévention contre cette maladie qui touche plusieurs milliers de personnes au Mali. Le spécialiste a longuement insisté sur la pratique régulière d’une activité sportive comme l’un des moyens de prévention les plus importants. Selon lui, le diabète est une maladie chronique grave qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline (l’hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang) ou lorsque l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit.
Le ministre de la Santé et des affaires sociales a tenu à participer lui-même à cette marche pour démontrer l’intérêt qu’il porte à cette cause.
M. Michel Sidibé, qui a parcouru la totalité des 10 km d’un parcours escarpé, s’est dit impressionné de voir le groupe Bamako Sport mobiliser autour du sport chaque semaine des dizaines de Maliens, mais aussi des personnes venues d’aussi loin que le Togo, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Maroc, voire le Canada. Il s’est dit disposé à apporter son soutien, et celui de son département à de telles initiatives.
Mme Sidibé Adam Traoré, directrice de cabinet de la Première Dame, a elle aussi salué l’initiative de Bamako Sport, avant d’exprimer son soutien sans faille à la cause de la sensibilisation sur le diabète : «c’est avec un réel plaisir doublé d’engagement contre le diabète que je suis venu donner un peu de mon temps et de mon énergie à la cause».
Pour l’initiateur du groupe Bamako Sport, M. Ernest Akpoué, le lien entre la pratique régulière d’une activité sportive et certaines maladies chroniques comme le diabète est clairement établi et documenté. C’est dans ce sens, son groupe soutiendra avec la passion et l’enthousiasme qui caractérisent ses membres, les campagnes de promotion de l’activité physique et de lutte contre les maladies causées par la sédentarité.
Pour rappel, Bamako Sport est un groupe de marcheurs qui existe depuis 3 ans, sous l’initiative d’un passionné de la marche sportive de longue durée, M. Ernest Akpoué, un employé de l’ambassade du Canada au Mali. Bamako Sport regroupe plusieurs dizaines de participants réguliers à ses séances de marche hebdomadaires. Son objectif est de promouvoir le sport comme facteur de santé et comme moyen de lutte contre la sédentarité. Il se veut également une belle occasion d’évasion et de découverte de sites d’intérêt autour de la ville de Bamako et des villes voisines.
Bamako Sport s’est déjà associé à des organisations comme l’ONU-Femmes pour soutenir la campagne contre les violences faites aux femmes. Il a également soutenu récemment la campagne contre le cancer du sein, par l’organisation, le 20 octobre 2019, d’une séance de marche sportive à laquelle avait pris part le ministre des Sports, Arouna Modibo Touré.
La prévalence mondiale du diabète, standardisée selon l’âge, a presque doublé depuis 1980, selon l’OMS passant de 4,7% à 8,5% chez la population adulte. Ces chiffres indiquent une augmentation des facteurs de risque associés, tels que le surpoids ou l’obésité. Au cours des 10 dernières années, la prévalence du diabète a augmenté plus rapidement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire que dans les pays à revenu élevé.