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Meeting de l’Opposition et de la société: le soutien aux FAMA tourne au procès
Publié le mardi 19 novembre 2019  |  Info Matin
Marche
© aBamako.com par AS
Marche de soutien aux FAMa
Des organisations de la société civile ont marché le 8 Novembre 2019 à Bamako pour soutenir l`Armée Malienne.
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Des partis politiques de l’Opposition et de la société civile ont organisé, le vendredi dernier, au monument de l’Indépendance, un meeting de soutien à l’armée nationale au cours duquel ils ont demandé plus de matériels pour les FAMa, tout en dénonçant la corruption dont elles sont victimes.

Des centaines de personnes, à l’appel des partis politiques et des organisations de la société civile, étaient réunies ce vendredi 15 novembre au Monument de l’Indépendance. Les têtes d’affiche du rassemblement étaient Soumaila CISSE, Choguel Kokalla MAIGA, Mountaga TALL, Mohamed Ali BATHILY, Yeah SAMAKE, Hamadoun Amion GUINDO…
Ce jour, des manifestants attachant des brassards rouge, pour honorer les nombreuses morts, brandissaient des pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire : ‘’ Vive l’armée malienne’’ ; ‘’Les FAMa sont victimes d’un complot’’ ; ‘’Nous soutenons l’armée malienne’’ ; ‘’Halte aux tueries de nos militaires’’ ; ‘’Non au détournement des fonds destinés à l’armée’’.
Certains messages étaient par contre hostiles aux forces étrangères et à la France, dénonçant leur attitude sournoise. Ils portent des accusations graves contre la France de planifier la division du pays, d’armer des terroristes. ‘’Stop au Mali, le génocide de la France’’ ; ‘’La France tue au Mali’’ ; scandaient des manifestants très excités contre la France.
L’objectif de la manifestation, selon les organisateurs, consistait à exprimer leur soutien à l’armée malienne victime d’attaques des terroristes. « Nous devons montrer à l’armée qu’elle ne se bat seule que nous sommes avec elle. Nous sommes aussi avec tous les soldats. L’armée malienne doit savoir que les Maliens sont avec elle, et resteront derrière elle », a expliqué le Chef de file de l’Opposition, Soumaila CISSE, tout en rappelant les récentes attaques contre l’armée à Mondoro, à Indelimane où plus de 100 soldats ont été tués.
Contrairement à l’opinion populaire, Soumaila CISSE pense que l’armée a été trahie par le régime. « L’armée malienne a été trahie parce que n’ayant pas eu suffisamment de matériels pour combattre, d’avions pour sécuriser, de puits dans les camps et de conditions pour travailler », a soutenu le leader de l’Opposition malienne. Pour Soumi, cette situation est la conséquence de la mauvaise gouvernance par le régime. L’argent dédié à l’Armée est détourné à d’autres fins.
« Il est important aujourd’hui que tout change, que le pays soit mieux administré », proteste l’opposant malien. Aussi, poursuit-il, les 1 200 milliards de la Loi d’orientation et de programmation militaire ne servent pas l’Armée.
Le combat contre le terrorisme dans notre pays ne saurait être gagné que par nos Forces armées et de sécurité. Ni Barkhane ni la MINUSMA ne sont en mesure de mener à bout de cette lutte. « Notre principale force doit reposer sur notre armée. Il n’y a pas d’exemple dans le monde où ce n’est pas l’armée nationale qui libère », a affirmé le chef de file de l’Opposition. Toutefois, les forces étrangères doivent aider le pays dans le respect de son choix, avec beaucoup de dignité et d’honneur, a-t-il ajouté.
Même son de cloche chez l’ancien Premier ministre Modibo SIDIBE qui estime que les forces étrangères doivent rester dans le cadre de l’agenda défini par le peuple malien. « Si nous avons un agenda de sortie de crise du Mali, nos amis, nos alliés, dans cet agenda, doivent nous aider », a déclaré le Président du parti Fare An Ka Wuli.
Quant au Président Yeah SAMAKE, son ton était très dur contre le régime. « Les récents événements montrent que l’État et ses alliés de la MINUSMA, de Barkhane sont incapables de gérer la situation », a dénoncé le président du PACP. Membre de la Majorité présidentielle, il dit participer à cette manifestation de l’Opposition pour décrier des dérives dans la gestion du pays et exprimer sa solidarité avec les forces armées du Mali.
« En ce moment difficile pour notre pays, il ne doit pas y avoir de ligne politique. C’est un rassemblement pour tout le peuple malien. Il ne doit pas y avoir de divergence de position sur cette question », a indiqué le président Yeah SAMAKE.
Cependant, dans leur déclaration lue par le président de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali CSTM, Hamadoun Amion GUINDO, ils exigent du pouvoir des équipements adéquats, l’implantation de camps et de postes de sécurité réunissant les conditions minimales d’efficacité et de sécurité ; la mise en œuvre du choix tactique et stratégique efficace, entre autres.
La manifestation est également revenue sur l’affaire dite des avions cloués au sol. À cet effet, dans leur déclaration, les manifestants exigent la mise à la disposition immédiate de la justice de toutes les autorités civiles, politiques et militaires impliquées dans les détournements des deniers prévus pour les achats de matériels et d’équipements militaires.

Par Sikou BAH
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