Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Kané Rokia Maguiraga, a présidé jeudi dernier la cérémonie de remise de matériels, d’équipements et de logistiques aux organisations professionnelles des filières d’élevage et d’aquaculture. Le geste s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Projet d’appui au développement de l’élevage au Mali (PADEL-M).
Fruit d’un partenariat entre le gouvernement du Mali et la Banque mondiale, PADEL-M a pour objectif de renforcer la productivité et la commercialisation des produits d’origine animale issus de systèmes non pastoraux.
Pour atteindre cet objectif, le projet a acquis des lots de matériels, d’équipements et de moyens logistiques d’une valeur d’environ 1,63 milliard de F CFA au profit de ses partenaires.
Ces matériels et équipements sont constitués notamment de 23 véhicules, 100 motos, 500 kits de vaccination de la volaille, 50 kits d’insémination artificielle, des équipements de transformation de fourrage et un lot d’équipements d’oxygénation des infrastructures piscicoles.
A en croire Modibo Issa Traoré, coordinateur du PADEL-M, il s’agit de renforcer les capacités d’intervention des services techniques impliqués dans la mise en œuvre du projet PADEL-M et aussi de doter les professionnels d’équipements et d’outils modernes et performants permettant d’améliorer la productivité et la compétitivité des filières ciblées.
Les structures bénéficiaires sont la direction nationale des services vétérinaires, la direction nationale de la pêche, le centre national d’insémination artificielle animale, l’Unité de prévention et de gestion des crises dans les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche et les organisations professionnelles des filières d’élevage.
Aux dires du ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr Kané Rokia Maguiraga, le choix de ces structures relève de l’importance de leurs missions et rôles dans l’atteinte des résultats dudit projet.
A cet effet, le ministre Maguiraga a invité les bénéficiaires à faire bon usage des matériels et équipements reçus et adresser toute sa reconnaissance à la Banque mondiale pour leurs efforts dans la mise en place du PADEL-M, financé à hauteur de 44, 69 milliards de FCFA.
Ledit projet qui s’inscrit dans le cadre de la modernisation des systèmes de productions et de diversifications des revenus des ménages tant en milieu urbain que rural a été officiellement lancé vendredi dernier dans le district de Bamako.
Il profitera à environ 340 000 ménages d’éleveurs et entrepreneurs à travers des opportunités de développement et de bien-être social.
Pour l’occasion le ministre de l’élevage et de la pêche a rappelé que l’élevage, la pêche et l’aquaculture, constituent aujourd’hui des domaines prioritaires d’intervention sur lesquels le Gouvernement du Mali compte afin d’impulser une nouvelle dynamique au développement économique, social et culturel. Cela en tenant compte de l’immense potentialité du pays en la matière.
Cependant, il ressort que le secteur reste confronté à de nombreuses contraintes notamment la faiblesse des moyens et des capacités d’intervention des services publics, le faible niveau d’adoption des cultures fourragères, l’insuffisance de l’utilisation des intrants zootechniques et de protection sanitaire entre autre.
Face à ces contraintes, il est attendu du PADEL-M, une meilleure organisation des filières de productions en privilégiant davantage l’investissement privé, la prévention et la gestion des crises et des urgences.
« Nous fondons un grand espoir sur la mise en œuvre efficiente du PADEL-M, qui à travers ses composantes envisage de mieux encadrer les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche et de fournir les services de qualité pour leur modernisation » a déclaré Dr Kané Rokia Maguiraga, ministre de l’élevage et de la pêche.
D’autre part, le ministre Maguiraga a précisé que la mise en œuvre du PADEL-M se fera en complémentarité et en synergie avec le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-Mali), un projet en cours d’exécution.
Toutefois, le PADEL-M se focalisera principalement sur l’élevage intensif notamment sur les filières bétail-viande, lait et volailles et aquaculture-poisson en plus de d’autres filières de diversification telles que l’apiculture et la cuniculture.
Le projet interviendra sur toute l’étendue du territoire national avec un mécanisme de mise en œuvre assuré par une unité de coordination basée à Bamako.