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Terrorisme dans le Sahel : Edouard Philippe souffle le chaud et le froid
Publié le mercredi 20 novembre 2019  |  Le Soft
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© aBamako.com par A S
Visite du Premier ministre français Edouard Philippe
Bamako, le 23 février 2019 Edouard Philippe a fait une visite d`Etat au Mali
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Alors que certaines capitales africaines décrient la gestion « hypocrite », par la France, du fléau du terrorisme dans le Sahel, son premier ministre Edouard Philippe trouve mieux de détourner les attentions sur la « corruption » comme source de l’incapacité à endiguer le phénomène.




Le lundi dernier s’est ouvert le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité. Ce grand rendez-vous intervient dans un contexte de guerre asymétrique dans le Sahel qui, de plus en plus, se sanctuarise. Plus les jours passent, plus les pays du champ dont le Mali, le Burkina Faso et le Niger subissent de plein fouet les attaques terroristes, faisant d’importantes pertes en vies humaines et de dégâts matériels. Or la présence des forces étrangères : Barkhane et MINUSMA déployées et censées mettre un terme au phénomène, semblent ne pas porter ses fruits, la Fance quant à elle ne jouerait pas franc avec les pays de l’espace. Malgré leur présence, la situation ne s’améliore point, plutôt elle s’empire.

Face à cette, la colère des populations ne peuvent que s’enfler, à l’instar de celle de Bamako les vendredis 8 et 15 novembre derniers. Lors desdits meetings qui ont marqué de soutien aux Forces Armées Maliennes (FAMa), les manifestants ont dénoncé le double jeu de la France et de la MINUSMA dont ils demandent le départ, si la franchise ne doit pas être de mise. Les slogans scandés ou les écriteaux en disent long sur ce ras-le-bol : « Halte aux tueries de nos militaires et civiles partout au Mali », « A bas la France dans son complot contre le Mali », « Le Mami est Un et Indivisibles », « Kidal Ka seguin So », « Stop au génocide de la France au Mali, l’entreprise terroriste, l’impunité corruption, Les dirigeants dirigés, Vive le Mali Un et Indivisible », « Barkhane dégage », « Non au détournement de nos fonds », « A bas la France, toutes les personnes qui soutiennent la force française, que Dieu (Allah) les détruisent tous, On ne veut plus entendre parler que l’un de nos FAMa est tombé dans la trahison, Vive le Mali », « La France est un Etat terroriste » ou « Vive l’armée malienne ! Nous sommes tous contre la politique française qui cantonne nos vaillants militaires».

Rien que ces deux meetings, Paris a perdu sommeil. Au Forum de Dakar, le Premier ministre français Edouard Philippe a haussé le ton, quand il déclare : « Une chose est sûre: les groupes jihadistes profiteront, dès qu’ils le pourront, de nos faiblesses, de nos manques de coordination ou de nos insuffisances en termes de moyens, d’engagements ou de formation…Nous ne devons leur laisser aucune chance, aucune prise”, invitant à regarder la situation en face dans sa nuance et parfois, dans sa vérité plus cruelle.

Cependant, le PM Edouard Philippe a saisi l’opportunité de cette tribune de Dakar pour rejeter la responsabilité du développement du terrorisme dans le Sahel sur la corruption.

« Dans certains territoires, nous sommes parvenus sinon à éradiquer, du moins à contenir, voire à faire reculer la menace jihadiste…», s’est félicité le Pm français. Avant d’enfoncer le clou en taxant certains pays d’eldorado de la corruption, qui, par conséquent profite aux terroristes.

« Dans d’autres territoires en revanche, cette menace se développe sur un terreau de tensions préexistantes et profite de la corruption et des trafics », a vigoureusement indexé monsieur Philippe.

D.C.A

Le Soft
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